Zurich dit OUI à une mobilité d’avenir !

Zurich dit OUI à une mobilité d’avenir !

Après la victoire à
Genève le 15 mai dernier, la ville de Zurich a accepté
dimanche à 52.6 % la sixième et dernière
initiative des villes d’actif-trafiC ! Ce OUI termine en
beauté une série de succès. Zurich, Genève
et St-Gall ont accepté l’initiative, Bâle, Lucerne
et Winterthur le contre-projet.

Si l’initiative genevoise pour la mobilité douce
était cantonale et assez modérée (elle demande
juste plus de sécurité pour les cyclistes et les
piétons), les initiatives outre-Sarine étaient
municipales et plus exigeantes, donnant à chaque fois des
objectifs chiffrés de réduction du trafic automobile dans
la prochaine décennie. Ainsi, les autorités devront
prendre des mesures afin de réduire ce trafic de 15 %
à Zurich, de 10 % à Bâle et de 8 %
à Winterthur ! Une radicalité encore difficilement
imaginable en Romandie, où les habitudes de mobilité et
la répartition de l’espace public sont encore largement
dominées par l’auto individuelle.

La fin du tout-bagnole

Les résultats des diverses votations expriment la volonté
des habitant·e·s des villes suisses de mettre
l’accent sur une mobilité écologique et conviviale
et d’étendre la part de la mobilité douce et des
transports en commun.

    Confirmation concrète d’une tendance de
fond à l’œuvre dans nos centres urbains: le recul du
tout-automobile, modèle absurde qui nous a mené dans des
impasses tant du point de vue global (réchauffement climatique,
épuisement du pétrole, pillage des ressources au Sud,
etc.) que local (engorgement, pollution de l’air, bruit, stress,
accidents, enlaidissement, etc.).

    La lutte pour une meilleure répartition de
l’espace public en faveur des piétons, des cyclistes et
des transports en commun ne doit donc pas être
négligée, elle touche aux quotidien de chacun·e.
La rue est un bien commun qui doit être accessible à
toutes-tous sans danger, quel que soient leurs moyens pour y circuler.
Ces initiatives des villes sont des avancées contre la
privatisation de l’espace public par des véhicules
individuels surdimensionnés, contre la mise en danger des plus
faibles par les plus lourds, et pour des transports publics efficaces,
afin de garantir une mobilité sûre pour chacun·e, y
compris (et en particulier) ceux·celles qui n’ont pas les
moyens de circuler en voiture (CHF 11 000 par an en moyenne).

    Dans le même registre, la toute fraîche
piétonisation de deux rues à Carouge, résultat
d’un combat mené – entre autres – par nos
élu·e·s au Conseil municipal (en particulier
Henriette Stebler, « moteur » de
l’initiative en son temps et candidate aux élections
fédérales sur la liste N°16 à Genève,
est une petite victoire locale qui améliorera déjà
le quotidien de tous ceux·celles qui s’y rendent ou qui y
vivent !

Thibault Schneeberger