Liberté pour Ayop

Ayop Aziz est l’une des victimes de l’incendie du 16 novembre 2014 du Foyer des Tattes, qui a coûté la vie à une personne et blessé des dizaines d’autres.

Ayop Aziz a chuté du troisième étage en voulant échapper au feu, se fracturant le crâne. Quatre ans après l’incendie, il reste traumatisé et souffre de forts maux de tête et de dos. Au niveau juridique, la procédure pénale ouverte en 2015 est pendante et aucune indemnisation n’a encore été versée aux victimes.

En début d’année 2018, alors qu’Ayop se trouve en Espagne sans possibilité de suivi physique et psychique, il revient en Suisse. Le 9 octobre, il est arrêté sur délit de faciès et mis en détention administrative à la Favra. Il est ensuite déplacé au centre de détention de Frambois avec comme motif d’enfermement le seul fait de se trouver sur le territoire suisse. Le 11 octobre, le Tribunal administratif décide d’une incarcération pour une durée de six mois. Le but de cette incarcération est de le renvoyer à nouveau au Tchad ou au Nigéria.

Alors que la procédure pénale liée à l’incendie des Tattes est en cours et qu’Ayop souffre encore des séquelles de cet incendie, la réponse des autorités suisses est l’incarcération et le renvoi. Nous demandons aux autorités qu’elles prennent leurs responsabilités et délivrent une autorisation de séjour à Ayop Aziz, victime de l’incendie du Foyer des Tattes.

AM