Affaire Maudet

Affaire Maudet : Volée de questions en suspens

Chaque jour amène de nouvelles révélations dans l’affaire du conseiller d’État PLR Pierre Maudet. Dernière en date: les cagnottes occultes, alimentées y compris par des fonds publics.

Lors de la dernière session du Grand Conseil, nos élu·e·s d’Ensemble à Gauche (EàG) ont déposé des questions urgentes au Conseil d’État liées à ces affaires, dont:

Qui contrôle les activités de renseignement à Genève?

Il se peut que des rapports « sensibles » de la Brigade de la sécurité intérieure (BSI), destinés au Service de renseignement de la Confédération (SRC), aient été transmis au Département de la sécurité (DS) de Pierre Maudet, en violation de la loi. Mais qui a pu prendre la décision de livrer ces rapports au DS? Sur quelles bases légales? Avec quel accord du SRC et des organes de surveillance des activités de renseignement? Le Conseil d’État devra répondre. Ce faisant, il pourrait mettre au jour de graves violations de la loi.

Retraite dorée pour Maudet?

Si Pierre Maudet venait à démissionner prochainement, aurait-il droit à une retraite dorée? La loi prévoit en effet qu’un conseiller d’État touche, après huit ans de mandat (une fraction d’année comptant pour un an), une pension à vie équivalente aux deux tiers du salaire. Même en cas d’une éventuelle condamnation pénale? C’est une question à plusieurs millions.

Pressions sur la RTS?

Un membre du conseil régional (CR) de la RTSR serait intervenu auprès de la direction de l’institution pour mettre en cause le contenu rédactionnel d’un sujet présenté par une journaliste, en relation avec l’« affaire Maudet ».

Circonstance aggravante, cette intervention aurait été répercutée tout au long de la chaîne hiérarchique, exerçant ainsi une pression directe sur cette journaliste, violant donc de manière flagrante le principe de la liberté de l’information.

Les habitant·e·s de Genève ont-ils·elles toutes et tous les mêmes droits de faire voler les drones?

Courant 2018, le Département de la sécurité de Pierre Maudet ainsi que l’entreprise Skyguide auraient octroyé à Ivan Slatkine, ex-député du PLR et président de la Fédération des entreprises romandes, une autorisation globale exceptionnelle valable un an pour faire voler un drone, à la suite de l’intervention insistante d’un juriste du DS. Comment se fait-il que les usager·ères « normaux », si l’on en croit les sites de l’Office fédéral de l’aviation civile et de la police, soient astreint·e·s à une demande et à une taxe spécifiques pour chaque vol? Certaines personnes seraient-elles plus égales que d’autres?

Violation du secret de fonction?

Catherine Maudet s’est plainte, sur Facebook, qu’un journaliste avait voulu connaître le motif invoqué pour l’absence de ses enfants de l’école lors du fameux voyage à Abu Dhabi. Elle avait obtenu copie de la demande du journaliste et l’a jetée en pâture sur les réseaux sociaux, avec des conséquences difficiles pour le journaliste en question – le syndicat Impressum s’était offusqué de cette situation. Comment est-il possible que Catherine Maudet ait obtenu lesdits e-mails? Y a-t-il eu violation du secret de fonction?

PV