Manifester notre solidarité avec la lutte du peuple palestinien est plus que jamais nécessaire!

Samedi 3 février 2018 14 h
Place fédérale Berne


Jérusalem-Ouest, 20 mai 2017, à la veille de la visite de Donald Trump – T.S.

Depuis le 6 décembre 2017, les manifestations se succèdent en Palestine pour dénoncer la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président des USA Donald Trump. Treize manifestants palestiniens ont été tués et 880 ont été blessés (144 par balles en caoutchouc, 239 par balles en métal et 257 par impacts de grenades lacrymogènes sur le corps).

Le sort de Jérusalem constitue bien plus qu’un enjeu symbolique. En effet, avec la perte de Jérusalem, les Palestinien·ne·s perdent le statut de peuple aux droits fondamentaux égaux et reconnus par la communauté internationale. Même après les guerres de 1948 et 1967, et ensuite avec les accords d’Oslo et jusqu’au 6 décembre 2017, il existait un consensus international qui reconnaissait au peuple palestinien le droit de négocier une solution pour le statut de la ville qu’il a toujours considéré comme sa capitale, Jérusalem.

La déclaration du président Trump a fait voler en éclats cette reconnaissance et elle a donné un coup de massue terrible à tout l’édifice, certes partiel, du droit international mis en place dans le monde depuis 1945.

Alors que les jeunes Palestinien·ne·s manifestent, se font emprisonner et vont jusqu’à mourir pour réclamer le respect du droit international et donc de leurs droits fondamentaux, Netanyahou et ses amis évangélistes américains profitent de la lâcheté des gouvernements internationaux pour accélérer la destruction de la société et de la culture palestiniennes à Jérusalem. Par là ils visent l’effacement de l’identité de tout un peuple.

Alors que la Suisse devrait s’engager tout particulièrement pour faire respecter le droit international pour protéger les Palestinien·ne·s, elle soutient au contraire la politique de l’Etat d’Israël avec les achats de matériel militaire et avec les échanges économiques et académiques promus lors de la récente visite en Israël du Conseiller fédéral Schneider-Amman.

Avec l’interdiction d’entrée en Israël et dans les Territoires occupés palestiniens prononcée contre des organisations qui soutiennent des campagnes de boycotts, désinvestissements et sanctions (BDS), le gouvernement israélien peut compter sur une compréhension plus que bienveillante de la part du nouveau chef du Département des affaires étrangères: il y a moins d’une année Ignazio Cassis, membre du groupe parlementaire Suisse-Israël, avait en effet soutenu une motion qui demandait de couper toute subvention publique à des ONG soutenant de telles campagnes contre la politique israélienne.

Il est grand temps de faire entendre la voix d’une solidarité forte, large et déterminée en soutien à la lutte du peuple palestinien.

TOUS ET TOUTES à BERNE le 3 février

Tobia Schnebli

Appel et infos: urgencepalestine.ch


Nous exigeons:

  • Le respect du statut international protégé de Jérusalem et le respect de son caractère multiconfessionnel
  • L’arrêt immédiat de la destruction de maisons et de biens culturels, l’arrêt des expulsions et de la construction de colonies de peuplement
  • La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et en particulier celle des enfants mineurs
  • Des sanctions politiques et économiques contre Israël tant que cet Etat bafoue les droits de l’Homme, le droit humanitaire international et les résolutions de l’ONU
  • La fin de la répression, la reconnaissance des droits fondamentaux de tous les Palestiniens et Palestiniennes et de tous les réfugiés palestiniens
  • L’arrêt de la coopération militaire de la Suisse avec Israël

Extrait de l’appel à la manifestation