Élection complémentaire au Conseil d'Etat: solidaritéS-GE ne présentera pas de candidat·e

L’Assemblée Générale de solidaritéS Genève s’est réunie le lundi 23 novembre pour décider de la forme de notre participation à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat du 7 mars prochain. A la majorité, l’Assemblée s’est prononcée contre la présentation d’un ou d’une candidat.e à cette élection.

Notre Assemblée a décidé d’intervenir dans cette campagne en y relayant les luttes que nous menons en tant que mouvement ou avec d’autres pour résister aux mesures anti-sociales prises par les autorités. Poursuivant ainsi l’objectif de solidaritéS de construire, avec d’autres, des alternatives au système économique actuel dont les destructions que génère son exploitation de la planète favorise l’émergence de pandémies, a délocalisé la production de matériel médical vital à l’autre bout de la planète pour des questions de rentabilité et entrave avec ses rigueurs budgétaires le travail des personnels soignants et de l’ensemble des services publics dus à la population.

Nous ne pensons pas et ne voulons pas faire croire à la population que l’élection d’un·e conseiller·ère d’Etat, même sur des positions combatives, pourra apporter les changements à la hauteur des attentes de nos membres et de ceux qui soutiennent nos combats. Nous ne voulons pas entretenir de telles illusions en présentant un.e candidat.e lors de cette complémentaire.

Notre mouvement a ainsi considéré qu’il est nécessaire et plus important, actuellement, d’investir nos forces dans les luttes et les mouvements qui les portent et donc de ne pas engager toutes nos forces dans un processus électoral. Nous ne manquerons toutefois pas d’intervenir dans cette campagne pour faire valoir nos positions et faire connaître nos actions.

Nous voulons être aux côtés des salarié·e·s du privé et du public, des locataires et des plus précaires, et mobiliser toutes nos forces pour combattre les attaques scandaleuses notamment contre les services publics et toutes les injustices économiques, sociales et sexistes amplifiées par la crise sanitaire actuelle.

Nous profiterons de cette élection pour affirmer nos critiques de la politique de la droite gouvernementale, qui ne bénéficie qu’aux plus riches, ainsi que celle des ministres roses-verts et de leurs partis qui ne s’y sont pas opposés, allant même jusqu’à trahir le mouvement de la fonction publique et les luttes syndicales, ou à développer, malgré la large opposition des projets de constructions comme aux Vernets qui nient les besoins climatiques et sociaux actuels.

Nous ne voulons pas participer à ce gouvernement, qui se réclame d’une alliance « républicaine » qui a réussi à faire de Genève la région d’Europe la plus touchée par la pandémie actuelle, qui est le seul en Europe à ne pas donner des primes au personnels soignants et à bloquer leurs annuités prévues dans les mécanismes salariaux.

Ce gouvernement qui n’a rien fait pour améliorer le sort de milliers de travailleurs et de travailleuses qui ont vécu la majorité de l’année avec 80% de leurs salaires en RHT.

Ce même gouvernement qui laisse des petits commerçants faire faillite et se faire racheter par des profiteurs de la crise.

Nous pensons qu’il est plus important aujourd’hui d’être aux côtés des salarié.e.s , des habitant·e·s et des mouvements féministes, anti-racistes, syndicaux et climatiques que de faire une campagne électorale essentiellement propagandiste.