solidaritéS élit une nouvelle coordination féminisée et combative

Communiqué de Presse solidaritéS Genève – 2 février 2021

C’est lors d’une Assemblée Générale en visioconférence fréquentée par plus de 80 personnes ce lundi 1er février que solidaritéS Genève a élu une nouvelle coordination (organe exécutif) qui compte 8 femmes sur 13 membres et qui voit l’arrivée de nouveaux·elles membres.

L’AG a également validé une position sur l’élection complémentaire au Conseil d’Etat du 7 mars et condamné à l’unanimité des votant·e·s le détournement des jetons de présence entamé par certains de ses députés.

Une coordination 2021 tournée vers l’avenir et les luttes

Au plus fort de l’assemblée, plus de 80 membres et sympathisant·e·s de solidaritéS Genève étaient présent·e·s. Cette AG fort fréquentée a élu les personnes suivantes à sa coordination : les sortant·e·s Jocelyne Haller (députée et active dans la défense des précaires, notamment), Aude Martenot (militante pour les droits des personnes en exil), Françoise Nyffeler (députée suppléante, membre de la Grève féministe et du SSP), Brigitte Studer (conseillère municipale VdG), Sébastien Bertrand (militant écosocialiste), Florian Martenot (militant SEV-tpg), Juan Antezana (membre du groupe de travail réorganisation), Luca Califano et Elsa Cioffi (membres de solidaritéS Jeunes) sont rejoint·e·s par Maryelle Budry (conseillère municipale VdG), Teo Frei (militant de la Grève du climat), Aurore Kupper (militante de la Grève féministe) et Cornelia Hummel (membre du CA des HUG). L’organe exécutif compte également sur la présence des deux secrétaires Donna Golaz (membre de la Grève féministe) et Thomas Vachetta (membre du collectif des Assises des MNA).

A cette même occasion, les représentant·e·s de la section genevoise à la Coordination Interrégionale du mouvement, instance de coordination entre les sections cantonales, ont été élu·e·s.

Cette coordination aura à cœur de poursuivre son engagement sur les luttes concrètes (mouvement sociaux, syndicaux, associations d’habitant·e·s, etc.) en les renforçant par une participation active, mais aussi d’utiliser le porte-voix institutionnel de solidaritéS pour répercuter ces luttes et contribuer à leur donner un débouché politique. Les votations du 7 mars avec ses objets cruciaux pour les précaires et contre le racisme, le 8 mars pour le combat féministe et l’organisation de la Grève pour l’avenir font partie des prochaines échéances prioritaires pour le mouvement.

Cette coordination se donne également pour mission de mettre en œuvre les décisions du Congrès de 2017 et les recommandations du groupe réorganisation. Dans l’immédiat, la coordination va voir quelle réponse elle apportera au courrier du PPGR et à ses allégations particulièrement discutables, et verra comment agender une sortie de crise interne du mouvement au plus vite. Malgré des attaques virulentes, le mouvement est bien vivant et reste très déterminé à poursuivre ses nombreux engagements sur le terrain des luttes sociales et institutionnelles.

Élection complémentaire au Conseil d’État : barrons la route à la droite, à l’extrême-droite et aux politiques antisociales!

L’AG du 23 novembre dernier avait décidé de ne pas participer à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat. Cette nouvelle assemblée a décidé de la recommandation de vote du mouvement à l’occasion de cette échéance électorale. Si solidaritéS Genève ne formule pas de consigne de vote explicite, le mouvement appelle à barrer la route, dans la rue et dans les urnes, à la droite et à l’extrême-droite ainsi qu’à toutes celles et ceux qui mènent des politiques antisociales. L’option d’un soutien au candidat du Parti du Travail Morten Gisselbaek a fait l’objet d’un débat, mais cette option n’a pas été retenue finalement. En effet, si plusieurs interventions ont souligné qu’il n’existait sans doute pas de divergences politiques absolument majeures sur les grandes orientations que défendrait le candidat Gisselbaek, qui a été membre de solidaritéS GE durant plusieurs années, les circonstances de son départ de solidaritéS, ainsi que l’épisode de la retenue de ses jetons de présence en cours de législature, ont retenu l’assemblée de lui formuler un soutien direct.

Condamnation sans appel du processus de détournement des jetons de présence

L’AG a très clairement condamné la décision votée par plusieurs députés au sein d’EàG-GC mardi dernier s’octroyant la liberté de verser à l’organisation de leur choix la « part au parti » des jetons de présence des députés au Grand Conseil. Cette décision est contraire aux statuts de solidaritéS, et plus particulièrement sa Charte des élu·e·s, car elle aurait dû être soumise à une assemblée générale du mouvement. Cette charte des élu·e·s et les statuts de solidaritéS-CH stipulent également que les élu·e·s doivent reverser 75% de leurs jetons de présence à l’organisation qui les a fait élire.

Lundi 1er février, un message envoyé aux membres, signé notamment par deux députés ayant participé à ce changement de règlement, indiquait qu’un petit nombre de militant·e·s ne souhaitaient plus travailler au sein du mouvement mais voulaient constituer un nouveau parti.

L’AG de lundi 1er février au soir a voté à l’unanimité des votant·e·s moins deux oppositions pour demander aux députés de revenir sur la décision permettant la liberté de la composante à qui verser les jetons de présence. L’AG a voté à l’unanimité pour demander aux députés de garantir de reverser les jetons passés et futurs à la composante les ayant fait élire, soit solidaritéS. À noter qu’une petite quinzaine de personnes présentes (moins d’un quart des présent·e·s) n’ont pas souhaité prendre part au vote en annonçant qu’elle souhaitait formaliser l’existence d’une nouvelle organisation.