Votations du 10 février 2019: mots d'ordre de solidaritéS

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Votations du 10 février 2019

 

OUI au remboursement des soins dentaires

NON à une loi sur la « laïcité » qui exclut

OUI à l’initiative Stop mitage

 

 

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dent

 

OUI À UNE ASSURANCE SOLIDAIRE DE REMBOURSEMENT DES SOINS DENTAIRES 

L’initiative « pour le remboursement des soins dentaires » demande la mise en place d’une assurance cantonale pour les soins dentaires de base ainsi qu’un meilleur dispositif de prévention en matière de santé bucco-dentaire. Impulsée par Ensemble à Gauche et soutenue par un large front d’associations, syndicats et partis, l’initiative est essentielle pour permettre à toutes et tous un accès équitable aux soins dentaires.

 

Alors que les frais de dentiste s’élèvent en moyenne à 500 francs par an et par personne, ils sont assumés à 90 % par les ménages. Faute de moyens, plus de 15 % de la population renonce aujourd’hui à des soins dentaires. D’autres se serrent la ceinture, s’endettent voire pratiquent le tourisme dentaire, se rendant parfois jusqu’en Hongrie pour aller chez le dentiste. Cette situation est inacceptable !

 

MIEUX PRÉVENIR POUR MIEUX GUÉRIR

La bouche fait partie inté­grante de notre corps et les problèmes bucco-­dentaires ont un impact sur notre santé générale (maladies cardio­vasculaires, accouche­ments prématurés, etc.). On sait aussi que bien se brosser les dents ne suffit pas toujours. Une bonne hygiène ne garantit pas une dentition saine. De nombreux facteurs, génétiques ou liés à l’âge et à la santé globale, ont une influence sur notre dentition.

 

 

FAIRE BAISSER LES COÛTS DE LA SANTÉ

La prévention permet de détecter des pathologies et d’éviter des complications graves, avant qu’elles ne dégénèrent et provoquent des coûts importants. En facilitant un dépistage régulier, l’assurance contribuera à améliorer la santé bucco-dentaire et à faire diminuer les frais de dentiste. Cette assurance permettra donc de faire baisser les coûts de la santé !

 

UN MODÈLE SÛR ET SOLIDAIRE
Le financement de cette assurance dentaire publique cantonale s’inspirera de l’AVS, et non de celui des assurances privées et de la LAMal. Pas de franchises, de primes ou de frais supplémentaires ! Il s’agira de cotisations sociales paritaires (50 % salarié·e / 50 % employeur). Chacun·e contribuera selon ses moyens et accèdera aux soins selon ses besoins. Ici, pas de gaspillage d’argent dans de la publicité ni de revenus mirobolants pour les dirigeants ou les actionnaires !

 

UNE VOIE À SUIVRE

Ce projet est aussi une piste d’avenir pour résoudre le problème dramatique des primes d’assurance-maladie LAMal, qui prennent à la gorge une grande partie de la population. C’est un exemple pour la mise en place d’une caisse publique et sociale en matière d’assurance-maladie, dont les primes seraient proportionnelles au revenu . Votez OUI !

 

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NON À UNE LOI CARICATURANT LA LAÏCITÉ ET BAFOUANT LES DROITS HUMAINS

La Constitution garantit un Etat de Genève laïc, c’est-à-dire qui pratique la neutralité religieuse. L’Etat n’a pas à intervenir dans les questions religieuses. Il ne doit pas y avoir de régime particulier pour les un·e·s ou les autres en la matière. La liberté de conscience, d’opinion, d’expression, de manifestation doit s’appliquer dans ce domaine comme dans tous les autres. C’est pourquoi il faut refuser les dérives « à la française » que Maudet veut introduire avec sa loi sur la « laïcité » de l’Etat.

 

Ce projet :

  • contredit la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) en matière de « liberté de conscience et de religion ». Des recours en justice sont déjà déposés pour ce motif
  • viole l’égalité citoyenne en soumettant les un·e·s et pas les autres à des interdits particuliers
  • donne des pouvoir arbitraires au gouvernement pour reconnaître ou non telle religion et suspendre des libertés publiques à titre préventif de «troubles» religieux que Genève ne connaît pas
  • invente des règles spéciales pour les manifestations religieuses plutôt que de les traiter comme toutes les manifestations syndicales, associatives ou sportives
  • étend une « contribution religieuse » via le fisc pour certaines églises, alors qu’aucun groupe non religieux n’y a droit quelle que soit son utilité sociale
  • se mêle de questions dont un Etat neutre en matière religieuse ne devrait pas s’occuper: pratiques « cultuelles » ou non, mode d’organisation des groupes religieux, etc.

 

C’EST AUX FEMMES DE DÉCIDER

Ce sont des femmes portant un foulard qui sont notamment visées par l’interdit des «signes religieux». La loi induira ainsi pour certaines des difficultés à se former, à accéder au monde du travail ou à l’engagement citoyen. En limitant leur possibilité d’autonomie, notamment financière, on les rend plus vulnérables ! Toutes les femmes doivent pouvoir vivre comme elles le veulent, sans discrimination, ni violence, ni autres obstacles. Il est inacceptable de décider à la place des femmes comment elles doivent se vêtir. Toute loi réduisant l’auto-détermination des femmes doit être rejetée!

 

RESPECT DES DROITS DES SALARIÉ·E·S

La laïcité de l’Etat doit se traduire par la neutralité de l’action des employé·e·s face au public, pas dans leur apparence. Or, la loi impose un diktat sur les statuts du personnel d’entités publiques (SIG, TPG, EMS…) et des communes. Des postes de patrouilleuses scolaires, de bibliothécaires, de mamans de jours sont menacés. Cet arbitraire imposé à des milliers de salarié·e·s entraînerait nombre de licenciements.

 

 

C’est inacceptable, votons NON!

 

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stopmitage

 

OUI A L’INITIATIVE STOP MITAGE !

Le principe de l’initative « Stop Mitage » est simple : tout déclassement en zone à bâtir doit être compensé par un déclassement hors zone à bâtir d’un terrain équivalent.

solidaritéS soutient cette initiative qui permettra de limiter le mitage du territoire et ses effets délétères. En Suisse, les surfaces de zones à bâtir ne cessent de progresser, au détriment des surfaces agricoles et des espaces verts. Or, un aménagement du territoire dispersé accroît les transports motorisés et détruit la diversité biologique. Pour protéger la qualité de vie, limiter les opération de spéculation, densifier les zones villas et mieux répartir les espaces de vie, votons OUI. Un changement radical est nécessaire, cette initiative est un premier pas !