Signez l’initiative “Halte aux privilèges des grands actionnaires”!


Avec la baisse massive de l’imposition des grandes entreprises (RFFA), dès 2020, une part beaucoup plus grande de la richesse produite par le travail au sein des entreprises va désormais tomber dans les poches de leurs gros actionnaires. La Suisse est pourtant déjà la championne du monde du versement des dividendes. À Genève, 1 600 gros actionnaires se répartissent ainsi près de 1 milliard de francs par an.

Alors que les salarié-e-s et retraité-e-s paient des impôts sur l’ensemble de leurs revenus, les gros actionnaires, qui possèdent plus du 10 % des actions d’une entreprise, ne sont taxé-e-s que sur 60 à 70 % des revenus de leurs actions, également appelés dividendes. L’initiative d’Ensemble à Gauche (solidaritéS – DAL) compte mettre fin à ce privilège indécent qui prive l’État et les communes d’une centaine de millions de francs par an (environ dix millions pour la Ville de Genève). Ce montant doit permettre de financer des mesures sociales et environnementales.

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Aujourd’hui, sur un bénéfice net de 1 million de francs, les entreprises suisses en versent 700 000 à leurs actionnaires, contre 300 000, il y a seulement 20 ans. Les bénéfices nets sont donc de moins en moins réinvestis et servent de plus en plus à accroître les revenus et la fortune des actionnaires. C’est l’une des raisons pour lesquelles, à Genève, canton où la distribution de la fortune est la plus inégalitaire de Suisse, le nombre de multimillionnaires explose et le montant de leur fortune augmente de plus de 5 % par an. Imposer les dividendes de la même façon les salaires ou les retraites permettrait de garantir un revenu supplémentaire d’une centaine de millions au canton et aux communes.

Cette initiative n’est qu’un début. Ensemble à Gauche (solidaritéS – DAL) entend supprimer d’autres privilèges fiscaux dont bénéficient les gros héritages, les grandes fortunes, les gros revenus, la spéculation immobilière, mais aussi les professionnels de l’évasion fiscale. Il n’y a pas d’autre voie pour financer les besoins sociaux de la population, ainsi que la défense du climat et de la biodiversité.