Privilégier le bitume avant tout  : une leçon du Conseil administratif genevois !

Après la défense acharnée par le gouvernement vaudois du cimentier Holcim lors de l’affaire de la colline du Mormont, ce qui s’est passé ce matin au Pâquis nous démontre à nouveau la volonté évidente de privilégier et défendre le bitume à tout prix !

En effet, ce matin dès 10h00 une quinzaine de militant.e.x.s de différentes associations et collectifs ont entrepris une action de végétalisation aux Pâquis. Pour ce faire, c’est à l’aide d’un marteau-piqueur qu’iels ont symboliquement dégagé l’asphalte de cinq places de parcs pour y planter des fleurs !

Pour rappel, à Genève les espaces verts sont très inégalement répartis et les Pâquis n’ont que 5% de canopée (surface couverte par des arbres, alors que Champel par exemple en compte 30%). À l’heure où l’urgence climatique fait rage et où les vagues de canicules s’intensifient, l’effet îlot de chaleur urbain provoquée par le goudron et l’absence de végétation en ville va rapidement rendre des quartiers, comme les Pâquis, invivables en été ! Les autorités genevoises ne semblant guère disposées à agir, des citoyen.ne.x.s ont donc décidé de prendre les choses en main par le biais d’une action symbolique : détruire le bitume pour y planter des fleurs !

Dès 12h30 la police est intervenue pour stopper l’action, et pire le Conseil administratif prévenu de l’action a carrément décidé de porter plainte contre les militant.e.x.s ! La police a donc décidé d’embarquer Thibault S., co-secrétaire d’Actif-trafic, l’une des organisations ayant mené cette action !

solidaritéS dénonce ce coup de force contre des militant.e.x.s et des citoyen.ne.x.s et le parti pris du Conseil administratif (pourtant à majorité rose-verte !!) de défendre le bitume plutôt que de rendre des comptes à une population qui lentement s’asphyxie.

  • Nous demandons l’abandons de toute poursuite à l’encontre de militant.e.x.s et organisations ayant participé à l’action.
  • Nous demandons la libération immédiate de Thibault S.
  • Nous demandons aussi une rencontre avec les autorités pour discuter d’un plan d’action de végétalisation dans nos quartiers.
  • Et nous demandons au Conseil d’Etat d’accepter et de mettre en oeuvre l’initiative Climat urbain.