Un dimanche qui fait trébucher une droite trop sûre d’elle !
Communiqué de presse 22 septembre 2024
LPP 21 un refus écrasant
Aujourd’hui encore le peuple a largement refusé, comme en 2010 et en 2017, une réforme qui vise à nouveau à baisser le taux de conversion pour obliger les salariée.e.s à cotiser plus pour percevoir des rentes plus basses. Les électeur.trices n’ont pas été dupes puisque c’est à 67% qu’ il.elle.s ont réfuté les projections catastrophiques, et soulignons aussi le score éclatant à Genève, puisque c’est 73% des votant.e.s qui ont enterré ce projet néfaste ! Un projet qui voulait faire croire qu’il n’y a pas d’autre avenir possible que de renoncer à nos acquis et à sacrifier la prévoyance vieillesse sur l’autel des profits des milieux financiers.
Alors que la LPP ne garantit pas aux retraité.e.s, comme elle le devrait avec l’AVS, 60% du revenu antérieur, les milieux financiers continuent pour leur part à profiter du produit de l’argent des travailleur.euse.s. C’est là un hold-up contre nature. L’épargne de ces dernier.ère.s doit servir à couvrir et à améliorer leur rentes et non à enrichir les assurances et les banques.
La LPP a prouvé son incapacité à être une assurance véritablement sociale. Aussi plutôt que de perdre notre temps et notre énergie à combattre les prochaines douteuses réformes que la droite et les milieux financiers qu’elle représente ne manqueront pas de vouloir nous imposer, il faut dès maintenant ouvrir dans l’espace public des champs de réflexion pour renforcer l’AVS et construire une alternative au 2e pilier.
La bonne blague fiscale de la droite ne fait rire personne
A l’origine du référendum ayant permis que le peuple se prononce sur cet objet, solidaritéS constate que la majorité des électrices et les électeurs ne se sont pas laissé.e.s berner par la campagne intense des milieux patronaux, du Grand-Conseil et du Conseil d’Etat. En refusant à plus de 58% la baisse de l’impôt sur la fortune accordée aux actionnaires de plus de 10% de leur entreprise, ils ne sont pas tombés dans l’illusion d’un prétendu soutien à l’investissement et à l’emploi, alors que le projet consistait en un pur cadeau fiscal aux plus fortunés, comme les banquiers privés genevois par exemple.
3 ans de formation c’est non : Pas de formation au rabais !
Etre moins formé.e pour mieux former ? Voilà une injonction paradoxale dont le peuple n’a pas voulu. Il ne s’est pas laissé abuser par le discours aberrant de celles et ceux qui n’hésitent jamais à réduire les finances publiques pour servir les intérêts des lobbys. Par ce refus massif à 61% de réduire la durée de la formation des enseignant.e.s du primaire à 3 ans, la population a clairement montré son attachement à une école de qualité et à l’adéquation de la formation de ses enseignant.e.s. Elle a compris les enjeux liés à la complexification du terrain sur lequel interviennent les enseignant.e.s ainsi que la multiplication des besoins des enfants.
En rejetant le sabrage d’un quart de la durée de la formation, le peuple a refusé de sacrifier ces dernier.ière.s au nom de fallacieuses politiques de restrictions budgétaires. Alors que d’autres cantons se battent pour augmenter la durée de formation et non la réduire, on relève pour une fois une pratique genevoise dont la pertinence est reconnue au-delà de la Versoix.
La protection de la biodiversité enterrée encore une fois
Le refus de l’initiative au niveau suisse est un signal négatif pour la protection du vivant. Toutefois, il faut souligner que la campagne fut difficile en dehors de Genève, qui est l’un des rares cantons à avoir accepté ladite initiative. solidaritéS soutenait de manière critique un texte bien intentionné mais bancal dans sa formulation, ne prenant hélas que peu en compte la réalité des milieux agricoles. Pour renforcer la protection de la biodiversité, il est essentiel de construire à l’avenir un front large qui inclut les paysan.ne.s, directement impacté.e.s par l’affaiblissement des écosystèmes. C’est ainsi que nous pourrons aller vers une société solidaire et respectueuse des équilibres écologiques.