Voie sans issue pour la droite à Genève!

Communiqué de presse de solidaritéS

Votations du 24 novembre 2024

NON à l’extension des autoroutes : La droite reste sans voie!

Le NON à l’extension des autoroutes est une excellente nouvelle! Les scores dans les cantons de Genève et Vaud, respectivement d’environ 56% et 59% de NON, donnent à eux seuls un signal fort contre le projet d’extension de l’autoroute entre Nyon-Coppet-Le Vengeron! Ce résultat constitue une exceptionnelle victoire pour le climat, la biodiversité et une utilisation raisonnable de l’argent public! Face au dérèglement climatique qui s’accentue de jour en jour, élargir les autoroutes est une véritable aberration. Ce projet s’inscrivait dans la droite ligne du programme de la droite qui minimise la crise climatique et veut continuer à favoriser le transport individuel motorisé à tout prix : celui des générations futures sacrifiées ; celui de l’effondrement de la biodiversité et de la disparition des terrains agricoles à cause de la bétonisation du territoire ; et enfin celui du rail, de la mobilité douce et des services publics, qui auraient été impacté par les 5,3 milliards de francs dévolus aux autoroutes en temps d’austérité budgétaire fédérale. Il est aujourd’hui plus nécessaire que jamais d’investir massivement dans le rail et les transports publics régionaux, dans la mobilité douce, et de réaménager le territoire en conséquence, afin de répondre à la catastrophe écologique en cours de manière socialement juste!

Droit du bail – NON à la résiliation pour “besoins propres” : C’est NON à un affaiblissement de la protection des locataires!

SolidaritéS salue le fait que le projet des milieux immobiliers visant à faciliter le départ des locataires lorsque le bailleur invoque son «besoin propre» n’ait pas trouvé grâce aux yeux des votant-e–x-s. Manifestement, la population n’a pas été dupe du véritable objectif poursuivi par cette modification législative, à savoir de faciliter les résiliations de bail et donc de permettre d’augmenter les loyers. 

Le résultat concernant l’autre modification proposée par le lobby des milieux immobiliers, consistant à durcir les conditions de la sous-location, est encore incertain à l’heure actuelle. Nous espérons que le résultat penchera vers le NON! Contrairement à ce que prétendait la campagne des milieux défenseurs des bailleurs, cette modification législative ne résoudrait pas le problème des abus, mais aurait surtout pour effet de créer un motif de résiliation extraordinaire supplémentaire. Cela contribuerait donc à affaiblir la protection des locataires.

OUI à EFAS : Les assurances maladies assoient toujours plus leur pouvoir

Avec une campagne disproportionnée en termes de moyens et en mentant sur les diminutions de primes-maladie qu’apporterait cette réforme, les lobbyistes des caisses maladies privés mettent notre santé en danger. SolidaritéS regrette sincèrement ce vote, malgré l’excellent score obtenu à Genève et surveillera de près les effets de cette réforme. Nous serons du côté des salarié-e-x-s, qui vont voir leurs conditions de travail se dégrader sous la nouvelle gouvernance des caisses maladies, ainsi que du côté des personnes vulnérables, qui vont devoir payer plus chère pour des prestations qui vont baisser. Comptez également sur nous pour partir à l’offensive avec nos allié-e-x-s du camp progressiste pour relancer un projet de caisse-maladie unique, publique et solidaire, seul à même de répondre à l’augmentation exponentielle des primes d’assurances maladie.

NON à la sortie des tarifs TPG de la loi : Gardons le contrôle sur les tarifs TPG pour les rendre plus accessibles!

Ce refus très large à près de 70% constitue pour solidaritéS et nos allié-e-x-s une grande victoire démocratique, sociale et écologique! Face à une droite qui voulait empêcher la population de continuer à avoir le dernier mot sur les changements de tarifs TPG, nous avons réussi à maintenir un contrôle populaire pour empêcher leur augmentation. C’est d’autant plus important car avec la vie chère, et sachant que les TPG sont utilisés par une large partie de la population la plus précaire, il est indispensable que chacun-e-x puisse avoir accès aux transports publics, indépendamment de son revenu. À l’heure des objectifs climatiques inscrits dans les lois, il est temps de les acter en favorisant le transfert modal des transports individuels motorisés vers la mobilité douce et les transports publics. Cela passe par un élargissement du réseau et une augmentation de la cadence, mais aussi par une baisse des tarifs. Cette victoire nous encourage à continuer le combat pour faire des transports publics un bien commun, dans la suite de notre campagne pour des transports publics gratuits menée en 2022, et de faire d’une écologie sociale et positive une priorité!

NON à la modification de la LGZD : Les propriétaires fonciers ne pourront pas dicter l’aménagement du territoire!

SolidaritéS salue également le rejet de la modification de la LGZD par une majorité de la population genevoise. En plus d’être anti-démocratique (puisqu’elle accorde un privilège politique uniquement aux propriétaires fonciers), cette loi aurait aggravé la crise du logement à Genève et entravé la construction de logements répondant aux besoins de la majorité de la population. Le canton de Genève connaît depuis des années une forte pénurie de logements. Il est ainsi nécessaire d’augmenter la densité de certains secteurs de villas. SolidaritéS se réjouit de voir que la majorité des votant-e-x-s considère que Genève a besoin d’un urbanisme et d’une politique du logement fondés sur l’intérêt général, et non sur les intérêts particuliers d’une minorité de propriétaires fonciers.

OUI à la baisse de l’impôt sur le revenu : Une réforme fiscale qui met en péril les services publics et qui enrichira les plus riches sans aider les plus pauvres

L’acceptation de la baisse d’impôt sur le revenu des personnes physiques s’inscrit dans la longue liste des baisses fiscales portées par la droite. Cette dernière porte une vision à long terme d’une diminution des rentrées fiscales pour contraindre à réduire les activités des collectivités publiques et les remplacer par des services privés chaque fois que cela est possible. Cette politique a déjà conduit à des pertes fiscales depuis 1999 de l’ordre de 2 milliards par an. Dans ce contexte, les baisses de revenus réels rencontrées par une grande partie de la population ont conduit une bonne partie des votant-e-x-s à privilégier une vision à court terme au détriment des prestations indispensables à la vie en collectivité. Cette nouvelle baisse d’impôt profitera bien entendu principalement aux contribuables les plus aisé-e-x-s du canton, et n’aidera absolument pas les plus précaires, qui ne paient pas d’impôts. SolidaritéS poursuivra sa lutte pour une fiscalité assurant des services publics forts en faisant porter la charge fiscale sur les individus et les entreprises qui s’enrichissent constamment depuis l’avènement du néolibéralisme.

NON à la passerelle du Mont-Blanc : Il faut laisser plus de place aux piéton-ne-x-s et cyclistes sur le pont du Mont-Blanc!

L’échec du projet de passerelle du Mont-Blanc est un juste refus : elle était dépassée, inaboutie et coûteuse. 54 millions de francs pour préserver les 5 voies automobiles sur le pont du Mont-Blanc : cela résume l’absurdité écologique du projet. Mais la situation actuelle n’est pas tenable pour les piéton-ne-x-s et les cyclistes. Plutôt que de construire des infrastructures supplémentaires, il faut repenser la mobilité en profondeur. Dans un canton très dense où les déplacements sont très importants et l’espace public très restreint, il ne peut continuer à y avoir autant d’espace dévolu au transport individuel motorisé. Le pont du Mont-Blanc est un exemple emblématique de ce rapport totalement disproportionné de l’espace public, avec ses 5 voies pour la circulation motorisée. Nous soutenons donc le projet d’actif trafiC, intitulé «Trait d’union», qui propose plusieurs options qui prévoient la suppression d’une ou plusieurs voies de circulation motorisée afin de gagner de l’espace pour créer une piste cyclable bidirectionnelle côté lac, élargir l’espace piéton et d’ajouter une voie spécifique pour les bus. Notre espace n’est pas infini : partageons-le mieux !

OUI à l’interdiction de la pub à Lancy : On est quand même mieux sans!

Nous nous réjouissons de l’acceptation de la suppression de la publicité commerciale dans les rues à Lancy! Les publicités commerciales prônent la surconsommation, véhiculent des schémas sexistes, racistes, LGBTQIA-phobes ou spécistes et participent à perpétuer un mode de vie anti-écologique : leur disparition de l’espace public est un premier pas dans la bonne direction! Reprenons le contrôle de notre espace public : il doit être au service des citoyen-ne-x-s, pour que chacun-e-x puisse s’exprimer. Ne laissons pas les grandes entreprises coloniser nos rues et nos imaginaires.