«Résistons» continue de s’approprier indûment l’appellation «Ensemble à Gauche (EàG)»
Communication · 29 juin 2021
La formation politique « Résistons », née il y a quelques mois d’une démission de quelques membres de solidaritéS Genève, continue de se prévaloir abusivement de l’appellation EàG (Ensemble à Gauche).
Dans un communiqué diffusé ce lundi 28 juin 2021, ils ont annoncé l’aboutissement d’une initiative fiscale à l’enseigne d’« EAG-Résistons ». Ils·elles avaient également déposé des prises de position pour les votations du 13 juin sous le nom « Résistons (EàG) », ainsi qu’un référendum parallèle contre la loi sur les horaires d’ouverture des magasins (LHOM). Ces démarches se sont faites sans aucune concertation des composantes réelles d’Ensemble à Gauche.
«Résistons» n’est pas membre d’Ensemble à Gauche
«Résistons» n’est pas une composante d’Ensemble à Gauche et aucun des membres de «Résistons» n’est membre d’une des composantes qui forment actuellement Ensemble à Gauche. À l’origine formée de trois composantes (solidaritéS, DAL, Parti du Travail), la coalition Ensemble à Gauche a connu des formes pouvant varier selon les échéances électorales mais aucune nouvelle composante n’a été admise ces dernières années. Les membres de «Résistons» ayant pour la plupart démissionné il y a quelques mois de solidaritéS, qui était l’organisation qui les reliait à la coalition Ensemble à Gauche, plus aucun d’entre eux ne peut se prévaloir d’une coalition dont ils ont quitté – de leur plein gré – une des composantes.
Les membres de «Résistons» ne peuvent pas agir au nom d’Ensemble à Gauche
Certes, quelques membres de «Résistons» sont encore membres des groupes parlementaires Ensemble à Gauche au Grand Conseil ou au Conseil municipal de la Ville de Genève ou ont été élus sur des listes intitulées «Ensemble à Gauche» (comme au Conseil national, par exemple), mais s’ils restent tolérés avec cette appellation en tant qu’élu·es, cela ne leur donne absolument aucun droit de se prévaloir de la coalition Ensemble à Gauche pour des démarches politiques hors des parlements. En effet, ce sont avant tout les militant·es et leur travail collectif qui forment et font exister les composantes d’EàG (solidaritéS, DAL, Parti du Travail) et ce sont elleux et les instances élues de ces organisations qui doivent pouvoir décider démocratiquement de leurs interventions politiques, certainement pas quelques élu·es qui prendraient des initiatives décidées en vase clos par ceux qui sont essentiellement des professionnels de la politique.
Le beurre, l’argent du beurre, et le reste aussi…
De fait, les membres de «Résistons» veulent le beurre et l’argent du beurre. En démissionnant de leur mouvement politique (solidaritéS), ils tentent non seulement d’échapper à tout contrôle collectif de leur activité politique mais s’approprient en plus abusivement la part au parti des jetons de présence qu’ils touchent pour leur activité d’élu·es. En effet, les statuts de solidaritéS sont clairs – en particulier sa «Charte des élu·es» signée par tous ses candidat·es aux élections depuis 2016. Ils stipulent que tous·tes les élu·es de solidaritéS versent « au moins les 3/4 de leurs jetons de présence au mouvement » (…) et que tout élu·e « garantit qu’elle/il s’y conformera pendant toute la durée de son mandat ». Bien que les membres de «Résistons» ont signé cette charte avant leur élection, ils·elles ne respectent désormais pas leurs engagements. De plus, ils retiennent rétroactivement des jetons de présence au Grand Conseil de la deuxième moitié de 2020, soit plusieurs mois avant leur démission effective de solidaritéS.
De plus, en utilisant abusivement « EàG » dans leurs communications, ils continuent à prétendre pouvoir agir au nom d’Ensemble à Gauche qu’ils ont pourtant formellement quitté en démissionnant d’une des composantes.
Ces comportements inacceptables ne doivent pas être cautionnés. Nous demandons donc aux médias de ne pas induire la population en erreur et de ne plus relayer l’idée que «Résistons» serait une composante d’Ensemble à Gauche. La presse doit également refuser de propager l’idée que les membres de Résistons puissent se prévaloir d’Ensemble à Gauche pour des activités autres que celles très directement liées à leur activité parlementaire. La confusion délibérément entretenue par ce groupuscule doit cesser. «Résistons» peut bien évidemment agir en son nom pour mener des activités politiques de leur côté mais ne peut en aucun cas se prévaloir d’une coalition qu’ils ont quitté et dont ils n’ont eu de cesse de saper l’unité.