Ensemble à gauche demande une réponse sociale conséquente à la crise

Le Parlement vaudois a recommencé à siéger mardi 12 mai. Les élus d’Ensemble à gauche y ont déposé une motion demandant une allocation cantonale extraordinaire pour les salarié·e·s et indépendant·e·s au revenu modeste touché·e·s par la crise du Covid-19.

Action Extinction Rebellion devant le Grand Conseil à Yverdon-les-bains, mai 2020
Action devant le Grand conseil délocalisé à Yverdon-les-Bains contre un retour à « l’anormal », mardi 13 mai 2020.

Cette allocation vise à compléter les indemnités versées par les assurances sociales (chômage, réduction de l’horaire de travail, perte de gain), dans la mesure où ces indemnités ne couvrent que 70 à 80 % du revenu assuré. Le nombre de salarié·e·s touché·e·s par les licenciements est en augmentation rapide : le taux de chômage dans le canton de Vaud est ainsi monté de 3,7 % en février à 4,9 % en avril, et plus du tiers des salarié·e·s subissent une réduction de l’horaire de travail. Afin que l’ensemble des travailleuses et travailleurs puissent bénéficier des assurances sociales, nous demandons également une régularisation collective des personnes sans-papiers, au côté de 33 organisations associatives et politiques vaudoises qui ont rendu public un appel aux autorités le 16 avril dernier.

La proposition d’une allocation cantonale extraordinaire pour le maintien des revenus est également l’occasion de rappeler un élément crucial : l’État de Vaud réalise chaque année depuis 15 ans des excédents budgétaires et a amorti l’entier de sa dette. Il a donc les moyens de mener une politique sociale beaucoup plus ambitieuse que celle mise en œuvre jusqu’à présent en réponse aux conséquences du semi-confinement. À ce jour, l’État cantonal n’a dépensé qu’à peine plus de 200 millions à cette fin, soit un montant équivalent à seulement 2 % de son budget annuel.

Mais face à la majorité de droite du Grand Conseil, bien décidée à maintenir la rigueur budgétaire en dépit des besoins sociaux criants provoqués par la crise, seules des mobilisations collectives hors du parlement pourront provoquer un changement de cap.

Hadrien Buclin