Retour sur un week-end de luttes

Une convergence nécessaire

Rassemblement pour la Journée internationale des luttes paysannes
Rassemblement pour la Journée internationale des luttes paysannes

Malgré la bise glaciale et le Covid, plusieurs mobilisations ont réchauffé les genevois·e·s. Vendredi, la diaspora éthiopienne européenne s’est à nouveau retrouvée sur la place des Nations pour demander, entre autre : un accès sûr de l’aide humanitaire, des médias dans l’ensemble des régions du Tigré, le retrait immédiat des troupes érythréennes, l’arrêt des massacres, des pillages et des violences sexuelles, la mise en place d’une commission indépendante mandatée par l’ONU pour enquêter sur d’éventuels crimes de guerre. Notre camarade Aude Martenot a pris la parole pour solidaritéS. Elle a dénoncé la passivité des autorités suisses et dénoncer les renvois vers l’Ethiopie. 

Samedi matin, des tracteurs, des chars et plus de 200 personnes ont occupé la plaine de Plainpalais dans le cadre de la journée internationale des luttes paysannes. La mobilisation était à l’image du slogan de la journée : «nos actions locales pour des luttes internationales». Les militant·e·s ont fait le lien entre des luttes de proximités et le contexte international par un hommage aux 19 victimes du mouvement des paysan·nes sans terre tuées par la police militaire brésilienne le 17 avril 1996. 

À quelques mètres de là, se tenait une autre manifestation. Elle dénonçait la révision en cours du droit pénal relatif aux infractions sexuelles. Par le biais de multiples slogans, pancartes, chants, danses mais aussi par des témoignages puissants au sujet de viols, les militant·e·s féministes ont montré que leur colère est plus forte que la bise genevoise. 

Ces différentes mobilisations ne peuvent que nous faire prendre conscience de l’ampleur des dégâts du capitalisme et de l’urgente nécessité d’une convergence des luttes.

Donna Golaz