Une manif masquée et nassée !
Ce 1er octobre, les milieux culturels ont appelé à une journée d’action contre le contrôle du Certificat Covid. En parallèle, un appel à manifester a été lancé.
Les acteur·trice·s culturel·le·s étaient clair·e·s : « Les discours de solidarité, de bienveillance et de lien social ont été remplacés par plus de surveillance. L’injonction à la reprise économique a saboté les désirs d’un monde d’après différent. Trop de personnes restent exclues de la possibilité vaccinale comme de l’accès aux soins, à l’intérieur de nos frontières comme à l’échelle du monde. »
Le public manifestait derrière une banderole « Contre le certif obligatoire, contre l’extrême droite », pour se distancier des manifestations anti-masques ou anti-vaccin. Les 600 manifestant·e·s parcouraient les rues de Genève encadré·e·s par des policiers·ères en nombre et équipé·e·s, puis, sans motif, le cortège est nassé et la police ordonne la dispersion à la foule encerclée. Un camion à eau et un drone complètent le dispositif de plusieurs centaines d’agent·e·s. Après avoir photographié les pièces d’identité de ceux·celles qui voulaient sortir, ils·elles ont bloqué tout le monde, journalistes compris·es.
Pendant deux heures, Genève s’est retrouvée paralysée alors que la manifestation était à dix minutes de son lieu d’arrivée. Des gens sont venus exiger la fin de cette nasse ridicule. Puis d’un coup, les policiers·ères sont parti·e·s en courant comme si ce n’était qu’un jeu de cour de récréation. Qu’est-ce d’autre ? L’égo d’un conseiller d’État à la fois en charge de la Police, de la Justice et de la Santé ? Une attaque contre le droit de manifester ?
Thomas Vachetta