9 novembre 1932 — 9 novembre 2022 : plus jamais ça !

Après différents évènements commémorant le massacre de 1932 (exposition sur la plaine de Plainpalais, conférence politique…), le comité d’organisation appelle à une manifestation antifasciste samedi 12 novembre, en écho à celle s’étant tenue 90 ans plus tôt

Deux femmes devant l'un des panneaux de l'exposition sur le 9 novembre 1932 à Genève
L’exposition 9 novembre 1932. Répression meurtière d’une manifestation ouvrière à Genève présente les débats qu’ont suscités ces événements dès le lendemain de la fusillade à travers un bel ensemble d’affiches, de photographies et de documents d’archives. Elle fait également entendre les témoignages d’une dizaine de protagonistes de l’événement. Les passant·e·x·s pourront en profiter sur la plaine de Plainpalais à Genève jusqu’au 20 novembre 2022.

 Lorsque l’extrême droite organisa un meeting fasciste pour une mise en accusation publique de deux leaders de la gauche genevoise, Léon Nicole et Jacques Dicker, le 9 novembre 1932, une manifestation ouvrière réunissant des milliers de personnes tenta de s’y opposer et de l’empêcher. 

La suite des évènements marquera au fer rouge Genève puisque l’armée, appelée pour contenir les manifestant·e·s, tirera sans sommation sur la foule. Treize personnes furent tuées. Quelques jours plus tard, le 12 novembre 1932 une manifestation en hommage aux victimes fut organisée.  

90 ans plus tard, la menace fasciste n’a de loin pas disparu en Europe comme en témoignent les scores historiques réalisés par l’extrême droite en France, en Allemagne ou encore en Italie.  À cela s’ajoutent, dans un contexte de crises mondialisées, des attaques toujours plus brutales envers les travailleurs·euses liées à un capitalisme qui ne connaît pas de limite. 

Après différents évènements de commémoration du 9 novembre 1932 (exposition sur la plaine de Plainpalais, conférence politique…), le choix a été fait par le comité d’organisation d’appeler largement à une manifestation antifasciste le samedi 12 novembre, en écho à celle s’étant tenue 90 ans plus tôt. 

Quelques jours après la grève des TPG, de la fonction publique et des maçons mais aussi à quelques mois d’une nouvelle grève féministe, à l’instar de 1932, soyons à nouveau des milliers dans la rue pour exiger des conditions de vie et de travail dignes pour touxtes et pour scander ensemble : « Plus jamais ça ! » 

Donna Golaz