Un référendum pour l’avenir de la Ville

Le Plan Localisé de Quartier Acacias 1, situé dans le périmètre du PAV (Praille-Acacias-Vernets) a été accepté par le Conseil municipal de la Ville de Genève. Les opposant·e·s, dont solidaritéS et le Collectif des associations des habitant·e·s et de quartiers, ont immédiatement lancé un référendum.

Une personne tient le plan du futur quartier des Acacias

En nous appuyant sur les critiques et les propositions des associations avec lesquelles l’architecte Marc Brunn étudie les problèmes d’urbanisme et de logement depuis des années, le groupe Ensemble à Gauche du Conseil municipal a proposé des améliorations pour : diminuer la proportion de locaux commerciaux au profit de logements sociaux ; prévoir plus d’équipements socio-culturels, une école plus grande, des emplacements pour une crèche, des places de jeux pour enfants, des lieux pour la culture et le sport ; un parc facilement accessible à toutes et tous, en particulier aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite, en plus des bords pentus de la Drize renaturée.

Ces amendements ont été acceptés, ce qui prouve le malaise face à ce projet. Mais ils n’ont aucune valeur contraignante.  

Nous persévérons donc dans notre critique de ce PLQ, car des exemples récents (Lancy-Pont rouge, quartier de l’Étang à Vernier), menés sans concertation ni débat public, ne rencontrent pas notre vision de la ville de l’avenir. Nous estimons que les terrains de l’État ne doivent pas profiter aux promoteurs·trices immobiliers, mais à l’ensemble de la population. Or les tours (jusqu’à 30 étages) offriront de belles vues, du soleil et du calme aux loyers élevés, tandis que les locataires des étages inférieurs devront vivre dans des cours fermées, sombres, bruyantes, trop chaudes en été. 

Nous voulons absolument que les espaces publics soient plus vastes pour offrir une meilleure qualité de vie aux quelques 10 000 habitant·e·s qui s’y installeront dans les 50 prochaines années. Nous voulons que ce projet tienne compte du changement climatique et d’une aspiration à une meilleure qualité de vie dans la ville du futur. Nous voulons que le débat sur celle-ci soit public et inclusif. La réussite de ce référendum rendra possible ce débat lors de la campagne de votation. Déjà il s’amorce dans la rue, lors de la récolte de signatures.  Prenez-y part !

Maryelle Budry