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Trois questions à trois camarades sur la liste unitaire Ensemble à Gauche solidaritéS – PDT – DAL (liste 6) pour l’élection au Grand Conseil.
Marie Leblanc-Rigal
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Née au Chili, ayant vécu à Cuba et en France, je suis installée à Genève depuis plus de 10 ans maintenant. Après des années dans le milieu médical et une reconversion, je suis assistante sociale au sein d’une association. Je suis également mariée, mère de famille, et tout récemment grand-mère. Bien que discrète, je m’engage avec mes propres moyens dans les différentes luttes sociales, féministes, syndicales et au sein de solidaritéS.
Qu’est-ce qui te donne la force de continuer la lutte ?
Aujourd’hui, si je suis candidate sur la liste 6, c’est avant tout car je soutiens un programme résolument social, féministe, écologique et contre toute forme d’injustice, et qui a l’avantage d’être porté non seulement par des élu·e·s, mais aussi par un grand nombre de personnes qui œuvrent chaque jour sur le terrain, dans la rue et dans différents mouvements. Des personnes qui par leur engagement, leur métier, connaissent la situation des personnes les plus fragilisées, sont plus proches de leurs besoins et de leur réalité, surtout en ces temps de crise sociale.
Quelle serait ta priorité pour la prochaine législature ?
Durant la prochaine législature, plusieurs thématiques restent prioritaires selon moi : le féminisme, car malgré des années de luttes nous ne sommes pas encore parvenu·e·s à une réelle égalité. La lutte contre l’injustice sociale parce qu’un trop grand nombre de personnes reste encore en marge. La pauvreté et la précarité, le sans-abrisme, le surendettement… Le regard que l’on porte sur les étranger·ère·s et les réfugié·e·s et, bien sûr, la cause écologique car il nous reste peu de temps pour tenter de sauvegarder notre planète.
Zora Holzer
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis au collège en quatrième année et active dans plusieurs collectifs luttant pour la justice climatique et sociale tels que la Grève du Climat et le collectif Breakfree, mais aussi dans d’autres groupes contre la gentrification et pour l’accès aux terres.
Toi qui est militante de terrain, qu’est-ce qui te motive à tenter l’institutionnel ?
Lutter et porter nos revendications le plus loin possible ne sera faisable que si on se diversifie et si on est actif·ve·x sur plusieurs fronts : l’institutionnel en fait partie. On peut observer aujourd’hui que la gauche majoritaire au parlement mène une politique décevante. La présence de «représentant·e·x·s» de certains mouvements sociaux au sein du Grand Conseil permettrait de relayer les revendications de ceux-ci. Il ne faut pas négliger non plus que la politique institutionnelle reste un lieu de pouvoir qu’il faut investir.
Qu’est-ce qui pousse à s’engager aussi tôt dans la militance ?
J’ai commencé à m’engager en 2019. Au fur et à mesure que les mois se sont écoulés, j’ai continué à m’engager, et j’ai surtout rencontré des dizaines de personnes. Des personnes motivées, souriantes, engagées qui m’ont permis d’y trouver un côté rassurant et réconfortant. Avec du recul, je réalise que j’ai commencé à m’impliquer lorsque je ne trouvais plus de sens dans mon quotidien de collégienne, et que j’avais besoin d’avoir de nouvelles perspectives. Mon engagement prend aujourd’hui de multiples formes qui me permettent de me projeter et de continuer à avoir de l’espoir en luttant à côté de mes camarades déterminé·e·x·s à exiger un changement de système global et la sortie du capitalisme.
Valentine Fueter Ohanessian
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’enseigne à mi-temps à l’ECG Ella-Maillart l’introduction au droit dans une perspective critique et j’ai quatre enfants en garde partagée. Ensuite, je m’implique dans le collectif des enseignant·e·x·s pour le climat et la biodiversité, qui œuvre pour une école engagée pour la justice climatique et sociale, et dans le collectif Breakfree, qui lutte notamment pour stopper l’expansion des énergies fossiles et pour la régulation de la finance. Par ailleurs, habitant à proximité, je suis également active au centre d’hébergement de migrant·e·x·s de la Seymaz.
Quels rôles ont à jouer l’école et les enseignant·e·x·s dans la lutte pour le climat ?
En tant qu’enseignant·e·x·s engagé·e·x·s, nous pouvons certes user de notre marge de manœuvre… mais c’est insuffisant ! L’école ne bouge pas, alors qu’elle a une grande responsabilité, puisqu’elle forme la jeunesse de notre société. Dernièrement, des jeunes à Bâle et à Zurich ont occupé des écoles disant : « La Terre brûle, l’école dort ! Nous sommes formé·e·x.s pour un système capitaliste qui n’a pas d’avenir ! À qui est l’école ? ELLE EST À NOUS ! » L’école devrait effectivement être au service des étudiant·e·x·s et d’un avenir souhaitable pour touxtes, ici et ailleurs !
Quelles mesures as-tu envie de mettre en avant durant cette campagne ?
Toutes celles qui permettent de centrer l’action publique sur l’urgence sociale et climatique et qui renforcent la démocratie, comme le droit de vote et d’éligibilité dès 16 ans.
Propos recueillis par Clément Bindschaedler