Pas de vacances pour les droits humains

Brèves


Pas de vacances pour les droits humains


Après la mobilisation autour de la Pride Sion 2001, c’est au tour des appels lancés par l’IGLHRC1, dont nous relayons quelques brèves.

BRESIL – João Paulo, maire de Recife, a déposé à l’Assemblée législative de la ville un projet de loi visant accorder aux couples homos fonctionnaires les mêmes droits que ceux accordés aux couples hétéros. L’opposition farouche («je m’engage totalement contre cette immoralité») est venue du président de la Commission des droits humains de la même Assemblée ainsi que du chef de l’opposition, M Silvio Costa (Parti Social Démo-crate). A suivre.


BRESIL Bis – Neris da Silva et Dario Pereira sont agressés par des Skinheads (Sao Paulo, février 2000) «parce qu’ils se baladaient main dans la main». Ceci a coûté la vie à Neris, son ami a été grièvement blessé et l’affaire, la première du genre, a été portée devant la Justice au Brésil. Neuf agresseurs sont accusés du crime, dont 3 déjà passés en jugement et condamnés. De nouveaux rapports ont été établis entre la Justice, les avocats et les familles concernées par cette affaire et dans ce domaine des droits humains dans le pays. www.iglhrc.org/world/southameri ca/Brazil2000 Feb.html, et www.iglhrc.org/world/southameri ca/Brazil2000 Aug.html


INDE – Quatre activistes travaillant pour deux fondations dans le cadre de la prévention sida avaient été emprisonnés (6 semaines) après une descente de police dans leurs bureaux et accusés de possession de matériel obscène et de conspiration en faveur de la sodomie (…). La mobilisation pour les «Luck-now four», comme on les a surnommé, a contribué à leur mise en liberté, mais pas à l’annulation des charges retenues contre eux.L’ILGHRC appelle au soutien de leurs droits (à la vie privée, liberté de conscience, d’expression, protection contre la torture, etc.). www.iglhrc.org/world/s_asia/India 2001Jul_2.html


CHINE – Les activistes TONGZHI de Hong Kong («région de la République populaire de Chine») se battent pour une législation anti-discriminatoire. www.iglhrc.org/world/ne_asia/China2000dec.html


1 International lesbian and gay human rights commission: www.iglhrc.org, pour s’abonner à leurs informations/actions: autoshare@iglhrc.org.


Libérez les 52 gays égyptiens !

«Libérez les 52 gays égyptiens!», tel est le mot d’ordre au nom duquel 250 personnes se sont rassemblées le 15 août dernier, Place des Nations à Genève, lors de la session de la Commission des droits de l’homme de l’ONU. La manifestation, soutenue par les diverses associations homosexuelles locales (Dialogai, 360°, Centre femmes Natalie Barney, Pink Cross, Relais genevois de l’Organisation suisse des lesbiennes), ainsi que par Amnesty International et solidaritéS, était le relais genevois d’une mobilisation internationale. Elle avait lieu au même moment dans différentes villes: Washington DC, Manille, Stockholm, San Francisco, New York City, Londres, Atlanta, Anvers, Bucarest, Kampala, Salz-burg, Berlin, Paris et Canberra. Le 10 mai 2001 la police égyptienne a effectué une opération coup de poing sur le Queen Boat, connu comme lieu de rassemblement gay, en arrêtant 52 hommes égyptiens. Accusés d’atteinte aux mœurs, d’incitation à la débauche, de racolage, de prostitution, de proxénétisme et de mépris de la religion musulmane, les personnes interpellées sont les boucs émissaires du gouvernement égyptien. Celui-ci détourne l’attention du peuple des problèmes économiques du pays et tire parti de la montée du conservatisme social et religieux à des fins politiques. L’Appel International exige l’annulation du procès de ces 52 hommes arrêtés de manière arbitraire et torturés, par la Haute Cour de sécurité de l’Etat (instance ne pouvant faire l’objet d’aucun recours).


(Henry Pillonel)