Places en crèches, un droit ! Signez l’initiative…
Places en crèches, un droit ! Signez linitiative
Initiatives et
référendums fleurissent à Genève, avec la
venue du printemps
et dun autonome électoral
chaud. Au bouquet de propositions, Verts et PSG ont apporté leur
fleur en lançant une initiative « pour une
véritable politique daccueil de jour de la petite
enfance.»
Elle vise à inscrire dans la Constitution le
droit qui nexiste pas aujourdhui
« à une place daccueil de
jour » pour tout enfant dâge
préscolaire. Le texte prévoit que les communes
créent les places nécessaires pour
« répondre à la demande » et
que lEtat surveille et « apporte son
soutien ». Un délai de mise en uvre de cinq
ans est prévu.
solidaritéS apporte son soutien à
cette initiative et invite chacun·e à la signer
dici mi-juin. Les listes sont disponibles sur notre site, comme
sur celui de linitiative www.initiative-petite-enfance.org.
En effet, le droit social visé est important. Il mérite
dêtre inscrit dans la Constitution
et surtout dans
la réalité sociale.
Sur ce plan, solidaritéS a regretté
certains points quant au texte de linitiative,
élaboré à linterne par le PS et les Verts,
qui ont convoqué un « Comité
dinitiative » auquel nous avons
participé mais pour annoncer aux
présent·e·s que le texte était
verrouillé et déposé et la liste des
initiant·e·s close. Le rôle du prétendu
« Comité dinitiative »
étant dans lesprit des verts et socialistes
de récolter des signatures et de verser une contribution
au budget prévu pour la récolte.
Nous pensons que linitiative aurait dû
contenir outre la déclaration du droit formel à une place
en crèche, une disposition concernant le payement de ces places
par les familles (gratuité pour les revenus modestes et
barème progressif pour hauts revenus
par ex.) En effet,
un droit cest une chose, la possibilité de
lexercer en est une autre comme le savent les
Genevois·e·s, qui bénéficient dun
« droit au logement » constitutionnel. Comme
lont relevé les syndicats, il aurait aussi fallu
évoquer les conditions de travail du personnel. Enfin, le
« réalisme » des
initiant·e·s prévoyant cinq ans de délai
pour rendre ce droit effectif, nous paraît déplacé.