Toujours plus de licenciements, donc de chômeuses et chômeurs

Toujours plus de licenciements, donc de chômeuses et chômeurs

129 809 chômeuses et chômeurs, 183 262 demandeurs d’emploi, fin 2002 en Suisse, ces chiffres marquent une très nette augmentation du chômage. Ils ne traduisent cependant que partiellement la réalité. D’abord, les statistiques officielles du chômage sont particulièrement trompeuses: elles ne prennent en compte ni les personnes en gain intermédiaire (à partir de 6 heures par semaine), ni celles occupées dans des emplois temporaires subventionnés ou bénéficiant d’autres mesures relatives au marché du travail (par exemple des cours en vue d’une intégration professionnelle ou de perfectionnement) ni enfin toutes celles qui ne se sont pas inscrites au chômage, mais qui sont sans emploi. Quant aux statistiques des demandeurs d’emploi – les personnes inscrites dans les Offices régionaux de placement (ORP) – elles ne permettent pas non plus de prendre véritablement la mesure de toutes celles et ceux qui cherchent un nouvel emploi.


Et surtout dans les mois qui viennent, la récession s’accompagnera de nouvelles charrettes de licenciements. Ce sont en particulier les travailleuses et travailleurs âgés, celles et ceux qui ont entre 40 et 55 ans, qui font les frais des restructurations. Or, ce sont les mêmes qui auront le plus à pâtir de la réduction de la durée d’indemnisation de l’assurance chômage de 520 à 400 jours telle qu’elle entre en vigueur en 2003, suite à la dernière révision de la Loi sur l’assurance-chômage.


«2002,un bon cru pour les syndicats et les forces progressistes» titrait dans sa dernière édition de l’année l‘Evénement syndical, le journal du SIB, de la FTMH et de la FCTA. A l’aune de la progression du nombre de salariés-e-s sans emploi, le cru est plutôt bouchonné!


jmd