Tunisie

Tunisie : Solidarité avec la révolution tunisienne

MEETING

Avec 

Besma Khalfaoui

féministe et internationaliste,

veuve de Chokri Belaïd

 

Mohamed Jmour

dirigeant des Patriotes démocrates

et du Front Populaire

 

Vendredi 1er mars 2013

20h

Université Ouvrière de Genève (UOG)

3 place des Grottes

(à 3 min. derrière la Gare Cornavin)

 

Le lâche assassinat de notre camarade et ami Chokri Belaïd, devant son domicile, le 6 février dernier, est signé de la main de la contre-révolution. Il vise à priver le peuple tunisien des droits démocratiques et sociaux pour lesquels il lutte depuis de longs mois, au prix de centaines de martyrs. Il était publiquement annoncé par ses adversaires les plus résolus, à la solde du gouvernement actuel du parti islamiste Ennahda, dont les milices ont pris pour cible les artistes et les milieux progressistes, en particulier l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union des diplômés chômeurs et l’Association des femmes démocrates.

Chokri Belaïd n’incarnait pas seulement la poursuite de la lutte révolutionnaire du peuple tunisien, il était aussi membre de l’une des principales organisations politiques de la gauche, Watad (Patriotes démocrates), et avait joué un rôle clé dans l’unification de ses différentes composantes pour constituer le Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution, en octobre dernier. Intransigeant dans la défense du programme de la révolution, il avait compris que, face aux partisan·e·s des solutions néolibérales, respectueux des recettes du FMI, qu’ils soient islamistes ou membres de l’Appel de la Tunisie (largement issu du RCD de Ben Ali), les forces de gauche devaient présenter un front uni.

Aujourd’hui, nous soutenons l’initiative du Front populaire pour une Conférence nationale de sauvetage de la révolution afin de mettre en place un gouvernement provisoire autour des objectifs suivants :

Garantir des modalités démocratiques irréprochables et transparentes pour l’achèvement du processus constituant.

Prendre des mesures économiques et sociales d’urgence en faveur des chômeurs·euses, des salarié·e·s et des petits paysans en taxant ceux qui en ont les moyens et en suspendant le remboursement de la dette extérieure avec mise en place d’un audit public.

Lier l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd, à une investigation approfondie de toutes les autres agressions qui l’ont précédé, mais aussi désarmer les forces contre-­révolutionnaires (dissolution des milices d’Ennahda, refus de l’exploitation des mosquées pour l’incitation à la violence politique, etc.).

Nous appelons à renforcer la solidarité internationale avec la révolution tunisienne en participant au Forum social mondial de Tunis, du 26 au 30 mars prochains, et en apportant notre soutien sans faille, dans la durée, aux syndicalistes, mais aussi aux mi­li­tant·e·s des mouvements sociaux et de la gauche tunisienne, en butte à la répression du pouvoir et de ses milices. 

 

Org.: Mouvement solidaritéS et Coordination en Suisse du « Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution »