Un enjeu national essentiel pour les salarié-e-s et pour l'environnement

Un enjeu national essentiel pour les salarié-e-s et pour l'environnement : Non à l'extension des heures d'ouverture des magasins à Neuchâtel

solidaritéS soutient le référendum déposé par le personnel de la vente du canton de Neuchâtel contre l’extension légale des heures d’ouverture d’une demi-heure par jour et d’une heure le samedi, soit de 3 heures 30 par semaine.

 

Un désaccord au sein de solidaritéS

Le 24 novembre prochain, le corps électoral neuchâtelois devra se prononcer sur l’extension des heures d’ouverture des magasins. Le syndicat UNIA appelle à voter OUI en raison de l’obtention, contre cette importante concession, d’une Convention collective de travail qui améliore les salaires et les conditions de travail d’une partie du personnel. De son côté, l’Assemblée générale de solidaritéS-Neuchâtel a décidé majoritairement d’appeler à voter « OUI à la CCT ». En revanche, la Coordination interrégionale de notre mouvement soutient le référendum et appelle à voter « NON à l’extension des heures d’ouverture ». Ci-dessous les deux positions. JB

 

solidaritéS soutient le référendum déposé par le personnel de la vente du canton de Neuchâtel contre l’extension légale des heures d’ouverture d’une demi-heure par jour et d’une heure le samedi, soit de 3 heures 30 par semaine.

 

 

Un récent sondage organisé par UNIA au niveau national montre en effet que la durée du temps de travail et l’extension des heures d’ouverture sont les principaux problèmes qui préoccupent le personnel de la branche, avant même le niveau des salaires.

La section UNIA de Neuchâtel a malheureusement accepté d’appeler à voter OUI à cette extension des heures d’ouverture contre la signature d’une CCT de force obligatoire, dont les dispositions ne seraient avantageuses que pour une petite partie des employé·e·s, tandis que l’extension des horaires d’ouverture des magasins péjorera celles de toutes et tous. Or, c’est évidemment un marché de dupes, dans la mesure où le syndicat a peu de moyens de vérifier sa mise en application, et où elle peut être dénoncée d’ici quatre ans, alors que l’extension des heures d’ouverture est là pour durer, puisqu’elle sera ancrée dans une loi.

Ce vote neuchâtelois a une importance nationale, dans la mesure où il ouvre une brèche dans un front syndical qui a permis de gagner en votation populaire dans plusieurs cantons. C’est si vrai que la droite et le patronat ont choisi désormais de mener la bataille au niveau fédéral : 1. Initiative parlementaire Lüscher  pour l’ouverture sans limitation des shops (votation du 22 septembre)?; 2. Motion des verts libéraux pour l’extension des dérogations accordées aux stations-service à tous les commerces d’une surface égale ou inférieure à 120 m2?; 3. Motion Lombardi visant à fixer des heures d’ouverture minimales obligatoires dans tout le pays (de 6 h à 20 h en semaine, et de 6 h à 19 h le samedi)?; 4. Motion Abate pour étendre la définition des zones touristiques à toutes les zones frontalières (Bâle, Genève, Tessin, etc.) en modifiant l’ordonnance sur la loi sur le travail (non soumise à référendum), ce qui permettrait d’ouvrir le dimanche sans restriction…

La résistance contre l’extension des heures d’ouverture des commerces de détail constitue aujourd’hui une bataille nationale centrale contre la flexibilisation des horaires de travail de tous les tra­vail­leurs·euses. L’expérience a montré qu’il était possible de gagner en mobilisant les sa­larié·e·s de la vente?; en faisant appel à la solidarité de tous les sa­larié·e·s contre la déréglementation des horaires de travail?; en dénonçant une dégradation des conditions de travail qui touche une majorité de femmes, déjà astreintes à une double journée?; en arguant du droit des enfants à voir leurs parents avant de se coucher?; en invoquant des préoccupations écologiques élémentaires (lutte contre l’explosion de la consommation d’énergie, contre le consumérisme, etc.). A Neuchâtel, la lutte a été engagée, notamment par des tra­vail­leurs·euses de la branche, qui ont déposé un référendum muni de 7200 signatures, alors que 4500 auraient suffi…

solidaritéS est engagé centralement dans cette bataille depuis des années, raison pour laquelle nous regrettons la décision de la majorité de notre section neuchâteloise d’appeler à voter « pour la CCT », ce qui signifie en clair « pour l’extension des heures d’ouverture », alors qu’elle s’y était opposée au Grand Conseil. Compte tenu de l’importance de cet enjeu, nous entendons poursuivre ce débat, aux côtés de la minorité de nos camarades neuchâtelois, pour convaincre la majorité qu’il s’agit d’une erreur fondamentale.

 

Coordination interrégionale de solidaritéS
12 octobre 2013

 

 

———————

Votation neuchâteloise sur l’extension des heures d’ouverture des magasins

Œil pour œil dent pour dent : LES DURS CHOIX

FACE AU PATRONAT

QUI VEUT DIVISER

C’est dans un contexte d’attaque systématique de la droite contre le droit des travailleuses·eurs à avoir une vie à côté du boulot que solidaritéS-NE, après une discussion approfondie et des avis partagés parmi ses membres, recommande de voter OUI à la révision de la loi sur les commerces en encourageant parallèlement les vendeuses et vendeurs à s’organiser dans les syndicats pour verrouiller les acquis apporté par la CCT vente.

 

Le syndicat UNIA a signé une Convention Collective de Travail (CCT) avec les patrons des magasins qui protège les em­ployé·e·s les plus précaires en acceptant en contrepartie l’extension des horaires d’ouverture des magasins d’une demi-heure en semaine et d’une heure le samedi. Alors que la droite voudrait forcer tous les cantons à ouvrir jusqu’à 20 h minimum, avoir une CCT cantonale de force obligatoire est un grand avantage qu’auraient les em­ployé·e·s de la vente à Neuchâtel.

La volonté du syndicat à négocier une CCT sans rapport de force favorable est dangereux et nous le déplorons. Le sacrifice le plus important concerne évidemment une extension des horaires d’ouverture d’une demi-heure en semaine et d’une heure le samedi (19 h et 18 h respectivement). Cette mesure touche tou·te·s les sa­la­rié·e·s de la vente.

 

Une bonne CCT

Cependant l’adoption d’une CCT dans toute la branche (les critères sont remplis pour obtenir une application obligatoire dans tout le canton) apportera :

 

— Un salaire minimum. Ce salaire minimum serait de 3467 francs pour le personnel non qualifié, 3800 francs après trois ans d’expérience dans la branche et plus pour le personnel qualifié?;

— Un horaire défini et annoncé deux semaines à l’avance, ce qui facilitera la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale?;

la suppression du travail sur appel, un mode d’engagement pratiqué encore par de nombreux commerces, en particulier au moment des fêtes (Noël, Pâques), et qui désorganise et déstablilise la vie privée de façon inadmissible?;

— 10 week-ends de congé par année?;

— Un horaire pour plein temps de 42 h par semaine (contre les 45 h prévues actuellement par la loi sur le travail)?;

— Une protection améliorée du droit des travail­leurs·euses avec une commission paritaire.

 

Un choix malaisé…

Dans notre choix, nous avons pris en compte qu’au niveau suisse et dans tous les cantons qui nous entourent, les heures d’ouverture sont dans les faits largement situées à 19 h. Des offensives sont en cours au niveau national pour fixer l’ouverture des commerces à 20 h et là le canton ne pourra plus s’y opposer. Nous craignons donc qu’un refus de la loi nous conduise à avoir dans quelques années une ouverture à 20 h (sans parler du dimanche) mais cette fois sans convention collective.

Cette loi n’est pas la nôtre. Nous l’avons combattue au législatif à raison puisqu’elle dégrade les conditions du travail dans la vente. Mais maintenant que cette loi permettrait de mieux défendre les travailleuses et travailleurs de la vente dans notre canton avec une CCT de force obligatoire, la position peut être différente et c’est le cas. solidaritéS-Neuchâtel considère que si l’on compare la situation actuelle avec ce que gagneront les vendeuses (et vendeurs) avec la CCT, le bilan est clair : face à l’arrogance patronale sans limite, une plus forte régulation des horaires, une meilleure prise en compte des enfants (congé en cas de maladie de l’enfant) et une augmentation des bas salaires sans augmentation du temps de travail sont un avantage.

Enfin nous savons et assumons que la loi perdurera, alors que la CCT pourra être renégociée dans 4 ans. Il sera dès lors particulièrement nécessaire de mener une lutte syndicale active en vue de continuer à renforcer les droits et les luttes des vendeuses et vendeurs.

 

C’est pour ses raisons que solidaritéS Neuchâtel appelle à voter OUI à la Loi sur les heures d’ouverture des commerces (LHOCom) le 24 novembre.

 

solidaritéS – Neuchâtel

 

unia.ch/CCT-Conventions-collectives.2769.0.html

www.solidarites.ch/journal/d/article/5729

 

 

 

 

 

Un désaccord au sein de solidaritéS

Le 24 novembre prochain, le corps électoral neuchâtelois devra se prononcer sur l’extension des heures d’ouverture des magasins. Le syndicat UNIA appelle à voter OUI en raison de l’obtention, contre cette importante concession, d’une Convention collective de travail qui améliore les salaires et les conditions de travail d’une partie du personnel. De son côté, l’Assemblée générale de solidaritéS-Neuchâtel a décidé majoritairement d’appeler à voter « OUI à la CCT ». En revanche, la Coordination interrégionale de notre mouvement soutient le référendum et appelle à voter « NON à l’extension des heures d’ouverture ». Ci-dessous les deux positions. JB

 

 

 

Un enjeu national essentiel pour les salarié·e·s et pour l’environnement

NON à L’EXTENSION DES HEURES D’OUVERTURE DES MAGASINS

à NEUCHÂTEL

 

solidaritéS soutient le référendum déposé par le personnel de la vente du canton de Neuchâtel contre l’extension légale des heures d’ouverture d’une demi-heure par jour et d’une heure le samedi, soit de 3 heures 30 par semaine.

 

 

Un récent sondage organisé par UNIA au niveau national montre en effet que la durée du temps de travail et l’extension des heures d’ouverture sont les principaux problèmes qui préoccupent le personnel de la branche, avant même le niveau des salaires.

La section UNIA de Neuchâtel a malheureusement accepté d’appeler à voter OUI à cette extension des heures d’ouverture contre la signature d’une CCT de force obligatoire, dont les dispositions ne seraient avantageuses que pour une petite partie des employé·e·s, tandis que l’extension des horaires d’ouverture des magasins péjorera celles de toutes et tous. Or, c’est évidemment un marché de dupes, dans la mesure où le syndicat a peu de moyens de vérifier sa mise en application, et où elle peut être dénoncée d’ici quatre ans, alors que l’extension des heures d’ouverture est là pour durer, puisqu’elle sera ancrée dans une loi.

Ce vote neuchâtelois a une importance nationale, dans la mesure où il ouvre une brèche dans un front syndical qui a permis de gagner en votation populaire dans plusieurs cantons. C’est si vrai que la droite et le patronat ont choisi désormais de mener la bataille au niveau fédéral : 1. Initiative parlementaire Lüscher  pour l’ouverture sans limitation des shops (votation du 22 septembre)?; 2. Motion des verts libéraux pour l’extension des dérogations accordées aux stations-service à tous les commerces d’une surface égale ou inférieure à 120 m2?; 3. Motion Lombardi visant à fixer des heures d’ouverture minimales obligatoires dans tout le pays (de 6 h à 20 h en semaine, et de 6 h à 19 h le samedi)?; 4. Motion Abate pour étendre la définition des zones touristiques à toutes les zones frontalières (Bâle, Genève, Tessin, etc.) en modifiant l’ordonnance sur la loi sur le travail (non soumise à référendum), ce qui permettrait d’ouvrir le dimanche sans restriction…

La résistance contre l’extension des heures d’ouverture des commerces de détail constitue aujourd’hui une bataille nationale centrale contre la flexibilisation des horaires de travail de tous les tra­vail­leurs·euses. L’expérience a montré qu’il était possible de gagner en mobilisant les sa­larié·e·s de la vente?; en faisant appel à la solidarité de tous les sa­larié·e·s contre la déréglementation des horaires de travail?; en dénonçant une dégradation des conditions de travail qui touche une majorité de femmes, déjà astreintes à une double journée?; en arguant du droit des enfants à voir leurs parents avant de se coucher?; en invoquant des préoccupations écologiques élémentaires (lutte contre l’explosion de la consommation d’énergie, contre le consumérisme, etc.). A Neuchâtel, la lutte a été engagée, notamment par des tra­vail­leurs·euses de la branche, qui ont déposé un référendum muni de 7200 signatures, alors que 4500 auraient suffi…

solidaritéS est engagé centralement dans cette bataille depuis des années, raison pour laquelle nous regrettons la décision de la majorité de notre section neuchâteloise d’appeler à voter « pour la CCT », ce qui signifie en clair « pour l’extension des heures d’ouverture », alors qu’elle s’y était opposée au Grand Conseil. Compte tenu de l’importance de cet enjeu, nous entendons poursuivre ce débat, aux côtés de la minorité de nos camarades neuchâtelois, pour convaincre la majorité qu’il s’agit d’une erreur fondamentale.

 

Coordination interrégionale de solidaritéS
12 octobre 2013

 

 

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Votation neuchâteloise sur l’extension des heures d’ouverture des magasins

Œil pour œil dent pour dent : LES DURS CHOIX

FACE AU PATRONAT

QUI VEUT DIVISER

C’est dans un contexte d’attaque systématique de la droite contre le droit des travailleuses·eurs à avoir une vie à côté du boulot que solidaritéS-NE, après une discussion approfondie et des avis partagés parmi ses membres, recommande de voter OUI à la révision de la loi sur les commerces en encourageant parallèlement les vendeuses et vendeurs à s’organiser dans les syndicats pour verrouiller les acquis apporté par la CCT vente.

 

Le syndicat UNIA a signé une Convention Collective de Travail (CCT) avec les patrons des magasins qui protège les em­ployé·e·s les plus précaires en acceptant en contrepartie l’extension des horaires d’ouverture des magasins d’une demi-heure en semaine et d’une heure le samedi. Alors que la droite voudrait forcer tous les cantons à ouvrir jusqu’à 20 h minimum, avoir une CCT cantonale de force obligatoire est un grand avantage qu’auraient les em­ployé·e·s de la vente à Neuchâtel.

La volonté du syndicat à négocier une CCT sans rapport de force favorable est dangereux et nous le déplorons. Le sacrifice le plus important concerne évidemment une extension des horaires d’ouverture d’une demi-heure en semaine et d’une heure le samedi (19 h et 18 h respectivement). Cette mesure touche tou·te·s les sa­la­rié·e·s de la vente.

 

Une bonne CCT

Cependant l’adoption d’une CCT dans toute la branche (les critères sont remplis pour obtenir une application obligatoire dans tout le canton) apportera :

 

— Un salaire minimum. Ce salaire minimum serait de 3467 francs pour le personnel non qualifié, 3800 francs après trois ans d’expérience dans la branche et plus pour le personnel qualifié?;

— Un horaire défini et annoncé deux semaines à l’avance, ce qui facilitera la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale?;

la suppression du travail sur appel, un mode d’engagement pratiqué encore par de nombreux commerces, en particulier au moment des fêtes (Noël, Pâques), et qui désorganise et déstablilise la vie privée de façon inadmissible?;

— 10 week-ends de congé par année?;

— Un horaire pour plein temps de 42 h par semaine (contre les 45 h prévues actuellement par la loi sur le travail)?;

— Une protection améliorée du droit des travail­leurs·euses avec une commission paritaire.

 

Un choix malaisé…

Dans notre choix, nous avons pris en compte qu’au niveau suisse et dans tous les cantons qui nous entourent, les heures d’ouverture sont dans les faits largement situées à 19 h. Des offensives sont en cours au niveau national pour fixer l’ouverture des commerces à 20 h et là le canton ne pourra plus s’y opposer. Nous craignons donc qu’un refus de la loi nous conduise à avoir dans quelques années une ouverture à 20 h (sans parler du dimanche) mais cette fois sans convention collective.

Cette loi n’est pas la nôtre. Nous l’avons combattue au législatif à raison puisqu’elle dégrade les conditions du travail dans la vente. Mais maintenant que cette loi permettrait de mieux défendre les travailleuses et travailleurs de la vente dans notre canton avec une CCT de force obligatoire, la position peut être différente et c’est le cas. solidaritéS-Neuchâtel considère que si l’on compare la situation actuelle avec ce que gagneront les vendeuses (et vendeurs) avec la CCT, le bilan est clair : face à l’arrogance patronale sans limite, une plus forte régulation des horaires, une meilleure prise en compte des enfants (congé en cas de maladie de l’enfant) et une augmentation des bas salaires sans augmentation du temps de travail sont un avantage.

Enfin nous savons et assumons que la loi perdurera, alors que la CCT pourra être renégociée dans 4 ans. Il sera dès lors particulièrement nécessaire de mener une lutte syndicale active en vue de continuer à renforcer les droits et les luttes des vendeuses et vendeurs.

 

C’est pour ses raisons que solidaritéS Neuchâtel appelle à voter OUI à la Loi sur les heures d’ouverture des commerces (LHOCom) le 24 novembre.

 

solidaritéS – Neuchâtel

 

unia.ch/CCT-Conventions-collectives.2769.0.html

www.solidarites.ch/journal/d/article/5729