Honduras

Honduras : Un nouveau coup d'État dans les urnes

Les élections présidentielles du 24 novembre 2013 ont eu lieu dans un cadre contrôlé par les auteurs du coup d’Etat oligarchique contre le président Manuel Zelaya (28 juin 2009). Elles ont donné lieu à une fraude caractérisée : « La rétention de résultats favorisant LIBRE par les responsables des bureaux de vote appartenant au Parti national, les achats de fidélités, le trafic des acréditations des représentants des partis auprès des urnes, une présence militaire intimidante, la participation des morts et la mort des vivants » (Maurice Lemoine, Les blogs du Diplo, 27.11.2013).

Pourtant, le 24 novembre, à 18h, Xiomara Castro de Zelaya, candidate du Parti LIBRE (Libertad y Refundación, issu du Front national de résistance populaire) l’emportait sur Juan Orlando Hernández, candidat du Parti national (conservateur). Mais vers 20h, le Tribunal suprême électoral (TSE) donnait l’avantage à ce dernier.

Au vu des irrégularités constatées, les étudiant·e·s de l’Université ont manifesté contre la fraude, le 26 novembre. Ils ont été matraqués et gazés par la police militaire. Le parti LIBRE a appelé à une nouvelle manifestation le 30 novembre.

Notre prochain numéro synthétisera les témoignages fournis par les observateurs de Via Campesina et de la Fédération internationale des droits humains. Des témoignages contrastant avec les rapports lénifiants des observateurs de l’Union européenne, sans même parler de l’ambassade US (en parfaite symbiose avec le TSE). 

 

Hans-Peter Renk