Débrayage des employés de la voirie de la ville

Une quarantaine de travailleurs et travailleuses de la Voirie ont décidé de débrayer deux heures, mardi 11 juin dernier, afin de marquer leur mécontentement face à la gestion du magistrat en charge, le PDC Guillaume Barazzone.

En effet, depuis son arrivée celui-ci a introduit des modifications d’horaires, des changements dans le cahier des charges du service et une réorganisation des cadres, posant problème du point de vue syndical et suscitant un ras-le-bol chez les travailleurs·euses.

Le développement du nettoyage des rues durant le week-end et le fractionnement des horaires les samedis et dimanches ont particulièrement péjoré les conditions de travail des em­ployé·e·s de la Voirie. Afin de répondre à l’exigence du magistrat qui souhaite avoir des rues plus propres en fin de semaine, cherchant sans doute plus à soigner son image qu’à combattre l’insalubrité, le service de la Voirie a modifié son organisation du travail en défaveur des tra­vail­leurs·euses. Cette manière de faire, dans la lignée des théories du New Public Management, orientant l’action des services publics vers des résultats visibles servant les logiques électoralistes, doit être combattue. 

Les employé·e·s de la Voirie ne s’y sont pas trompés et ont fait part de leur mécontentement par un mouvement d’humeur malheureusement peu construit et organisé. Si l’initiative du personnel est à saluer, on peut regretter l’absence des syndicats et d’une organisation du mouvement. La lutte contre la politique de Barazzone qui fait des dégâts dans d’autres services également, comme l’ont montré les mobilisations du Service des espaces verts, ne peut pas se construire uniquement sur des mouvements spontanés. Les salarié·e·s doivent s’organiser et se regrouper autour des syndicats pour augmenter leur force et contraindre le magistrat à une gestion plus juste. D’ailleurs, l’attitude de mépris de Barazzone préférant siéger à Berne le lendemain du mouvement, plutôt que d’occuper sa place au Conseil administratif de la Ville, montre que le combat doit être plus ferme et plus fort ! PC