9 novembre

9 novembre : Pas d'armée contre les migrants, des réfugiés au lieu de casernes!

Le 9 novembre dernier, à l’appel du Comité «plus jamais ça!», 250 personnes ont défilé de la Pierre de Plainpalais, monument à la mémoire des 13 manifestants tués par l’armée en 1932, jusqu’aux portes de la caserne des Vernets.

 A 100 ans de la conférence  contre la guerre de Zimmerwald, les mouvements de la gauche genevoise se sont réunis dans un double but. D’une part, maintenir vive la mémoire des antifascistes fusillés à Plainpalais. De l’autre, dénoncer l’utilisation de l’armée contre les migrant·e·s, notamment l’exercice CONEX et l’enfermement des refugié·e·s dans les bunkers, et demander le départ immédiat des soldats de la caserne des Vernets pour que le lieu puisse être utilisé pour accueillir des migrant·e·s.

Il a été également l’occasion de rappeler que la caserne des Vernets fera prochainement l’objet d’un vote populaire. Il s’agira de décider du financement de la construction d’une nouvelle caserne, en remplacement de l’actuelle, ceci dans la commune de Meyrin. Une initiative soutenue notamment par la droite et par le Conseiller d’Etat en charge du dossier, le Vert Antonio Hodgers, qui coûtera au Canton 20 millions, sans parler de la répercussion des coûts sur le dos des futurs locataires des logements à construire sur le site.

Un projet combattu par solidaritéS, le Groupe pour une suisse sans armée (GssA) et d’autres forces de la gauche. Ne pas oublier le massacre du 9 novembre c’est également se souvenir du mal causé par l’armée aux classes populaires genevoises et des nombreuses raisons pour que les soldats quittent la ville au plus vite. Accepter que les Genevois·e·s doivent prendre en charge les frais de ce départ serait – aussi – une insulte à la mémoire des victimes de Plainpalais. Nous, nos camarades tombés, nous ne les oublions pas.

Jean Verhagen