Total augmente ses profits et lorgne vers l’Irak

Total augmente ses profits et lorgne vers l’Irak

Au 1er trimestre 2003, les profits nets de la grande compagnie pétrolière française TotalFinaElf SA (renommée Total) ont augmenté de 48%, passant de 1,43 à 2,12 milliards €! Le PDG de la multinationale, Thierry Desmarest a en même temps confié à ses actionnaires, que «le groupe avait une ‘bonne chance’ de prendre part au futur développement des champs pétroliers irakiens, en dépit de l’opposition du gouvernement français à l’invasion conduite par les Etats-Unis, qui a renversé Saddam Hussein. (…) [En effet,] le montant très élevé des investissements requis en Irak requière la participation des principales compagnies pétrolières du monde.» (International Herald Tribune, 7 mai). (jb)

Rocard et le triomphe du capitalisme

«De toute la social-démocratie européenne, [le PS français] a été le parti le moins courageux pour s’adapter au fait que, en gros, l’économie administrée ne marche pas et que le capitalisme a gagné. (…) [Tony Blair est en partie un modèle à mes yeux], en ce sens qu’il a complètement accepté l’idée que la société contemporaine a des contraintes terribles et que c’est une société où joue pleinement la compétition. On avait oublié la concurrence. (…) Ce qui est en train de se passer, c’est que les membres du PS comprennent que si l’on veut un peu de transformation sociale, on ne peut pas demander n’importe quoi. La révolution, c’est fini! Ça ne marche pas. La responsabilité du destin de la gauche est au Parti socialiste» Qu’en pensent les membres du PSS? (Le Monde, 6 mai 2003).

Nouvelles de Tunisie

Ce 10 mai, les démocrates tunisiens s’étaient réunis comme à l’accoutumée pour la 16ème commémoration de la mort sous la torture du militant Nabil Barakati. Sur sa tombe, au cimetière de Gaâfour, une cinquantaine de personnes se sont recueillies et ont évoqué leur volonté de mettre fin à l’impunité et à la torture. Sur la route du retour vers Tunis, les restaurants étaient étrangement fermés. A l’invitation du bâtonnier Maître Béchir Essid, une trentaine de personnes ont été brutalement empêchées d’accéder au Cercle des Avocats pour un dîner tardif. Mécontents, nous sommes restés devant le barrage de police, jusqu’au moment où des policiers en civil ont sauvagement tabassé Béchir Essid dans sa voiture. Une fois de plus, la violence était au rendez-vous des défenseurs des droits humains, s’attaquant le soir-là à celui qui représente une corporation particulière, celle des défenseurs, les avocats. (pv)