Une grille salariale pas si nouvelle que ça...

Le 27 mai, les associations et syndicats de la fonction publique cantonale ont quitté la séance paritaire avec le Conseil d’Etat, où était discutée une nouvelle grille salariale pour l’ensemble des employé·e·s du canton. Rappel des événements depuis 2014.

A l’époque, le Conseil d’Etat avait aboli le système de progression salariale en vigueur. Il l’a remplacé par un système transitoire, économisant 6 millions de francs en deux ans. Voilà ce que les princes qui nous gouvernent appellent «l’effort demandé à la fonction publique dans le cadre du programme cantonal d’assainissement des finances»! (L’Impartial, 28.5.2016). Et ils veulent continuer. En effet, après deux ans de négociations, le gouvernement reste sur ses positions: «Le projet de nouvelle grille salariale réduit le salaire de carrière des enseignants, alors que ceux-ci sont déjà actuellement en queue de peloton en comparaison intercantonale et que les enseignants des cycles 1 et 2 attendent depuis plus de 30 ans que les exigences accrues de leur formation soient prises en compte. Pour le reste de la fonction publique (administration, police, etc.), les perspectives salariales des basses classes se voient rabotées alors que celles des hautes classes sont améliorées» (communiqué des syndicats, 27.5.2016).

A noter la désinvolture du gouvernement: les associations du personnel «avaient demandé à disposer des données chiffrées avec suffisamment d’anticipation […]», mais «ne les ont reçues que la veille, les contraignant à se positionner dans l’urgence».

Une nouvelle bataille contre la politique d’austérité s’annonce. Il faudra se donner les moyens de la gagner.

Hans-Peter Renk