Livres en lutte - Tour d'horizon de l'édition alternative

Tour d’horizon de l’édition alternative

Attac
Par ici la sortie. Cette crise qui n’en finit pas
Paris, Les liens qui libèrent, 2017

Dans ce nouvel opus décapant, Attac dresse un constat alarmant de cette gigantesque crise mondiale actuelle, qu’elle soit d’ordre économique, social ou écologique. Ciblant avec précision ses causes et ses conséquences, dénonçant implacablement les faux remèdes mis en place pour la contrecarrer et proposant un changement de cap radical pour une transition écologique et sociale, cet ouvrage invite vivement à prendre parti, et à s’engager pour éviter le pire.

Yves Citton
Lire, interpréter, analyser. Pourquoi les études littéraires?
Paris, Amsterdam, 2017

Ce livre est un plaidoyer pour les lectures actualisantes, qui cherchent dans les textes littéraires d’hier matière à réfléchir sur les problèmes d’aujourd’hui et de demain. Voyant dans la lecture le modèle de constitution de notre réalité humaine et sociale, il propose une cartographie du rôle nouveau que les activités d’interprétation sont appelées à jouer. La théorisation rigoureuse des méthodes, des enjeux et des limites du geste actualisateur s’articule sur une prise de position politique, dénonçant les angles morts et les perspectives étriquées du néo-conservatisme dominant.

Ahmet Insel
La nouvelle Turquie d’Erdogan
Paris, La Découverte, 2017

Dans cet essai documenté, Ahmet Insel nous éclaire sur les facteurs d’ascension de l’AKP, la stratégie politique et la persistance des succès électoraux d’Erdogan malgré les affaires de corruption, l’installation progressive de l’arbitraire et la lutte avec la communauté Gülen. Il montre ainsi les tourments de la société turque, entre peur de perdre son identité socio-historique et désir d’être dans le monde moderne.

Emmanuel Mbolela
Réfugié
Paris, Libertalia, 2016

Persécuté pour des raisons politiques, Emmanuel Mbolela (né en 1973) a fui la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) en 2002. Il a voyagé six ans durant lesquels il a affronté les mêmes difficultés que des milliers d’autres migrant·e·s: racket des douaniers, business des passeurs, embuscade dans le désert du Sahara, travail au noir à Tamanrasset pour financer la suite du voyage et enfin la nasse marocaine, où il est resté bloqué pendant quatre ans. Là, et c’est l’un des deux apports principaux de son récit, il a fondé avec des compatriotes la première association de réfugié·e·s: l’Arcom, Association des réfugiés congolais au Maroc, refusant ainsi le statut de victime muette et impuissante dans lequel on le tenait.

Tiré et adapté des présentations des éditeurs