Mafia sur les chantiers neuchâtelois?

Une nouvelle fois, à la une de la presse locale, les irrégularités et les abus sur les chantiers ; cette fois-ci, c’est un chantier d’Areuse où comme partout les chaines de sous-traitance se multiplient et où les contrôleurs·leuses du marché du travail sont confrontés depuis le début du chantier à des travailleurs sans contrat, des entreprises fantômes et des salaires et des charges sociales incontrôlables.

Ce n’est pas seulement le syndicat Unia qui parle d’une ambiance de Far West: l’association pour le contrôle des conditions de travail (ANCCT) et l’association patronale de plâtrerie-­peinture (ANEPP) se sont joints à Unia pour protester ensemble auprès de l’Etat contre cette nouvelle atteinte aux droits des travailleurs. Même le président de la Fédération Neuchâteloise des Entrepreneurs, le musclé PLR Olivier Haussener observe que «La branche de la peinture est gangrénée, une mafia s’installe». Si c’est lui qui le dit, il doit savoir de quoi il parle…

La racine du problème? Comme toujours, la sous-traitance qui, comme dit Unia «génère le flou et à quoi peut servir le flou si ce n’est à tricher?». On ne sait plus qui est engagé par qui et qui est responsable.

La balle est toujours dans le camp du Conseil d’Etat, plus prolixe en discours lénifiants qu’en réaction vigoureuse pour fermer les chantiers hors la loi et ne pas laisser un tel état de fait s’étendre. HVu