Credit Suisse vs le monde
Le groupe bancaire ne fait jamais la fine bouche quand il s’agit d’argent: peu importe la guerre et la catastrophe écologique, tant qu’il y a du profit.
Credit Suisse ♥ les armes
Le 23 octobre, l’EPFL accueillait une conférence donnée par le CFO (Chief Fiancial Officer) de Credit Suisse. Peu après le début de la conférence, des activistes ont jeté du faux sang sur le costume du CFO et dans la salle, et ont distribué des flyers aux personnes présentes pour dénoncer l’implication de cette banque dans le financement de firmes d’armement qui fournissent l’armée turque dans sa campagne criminelle contre les populations du Rojava, en particulier le peuple kurde, cible principale d’Ankara.
Credit Suisse est en effet pleinement impliqué dans le commerce de l’armement, par son financement notamment de l’usine de Lockheed-Martin qui fournit l’armée turque en avions de combat et en hélicoptères militaires. D’autres fournisseurs qui ont des accords avec l’armée turque, sont également financés par Credit Suisse: Boeing, Raythen et General Dynamics. Selon le Groupe pour une Suisse Sans Armée, Crédit Suisse a investi 784 millions de dollars dans 6 des 20 plus grands producteurs mondiaux d’armement en 2018.
solidaritéS a témoigné de sa solidarité avec le Rojava en dénonçant dans un communiqué l’invasion et l’occupation de l’armée turque de ces régions.
Joe Daher
Communiqué → solidarites.ch
Credit Suisse X Climat
Soutenu par nombre d’associations, comme par solidaritéS, le Collectif Break free Suisse appelle à un rassemblement de solidarité à Genève ce mardi 12 novembre pour accompagner Nicolas, un jeune de Genève, à son procès pour avoir participé à une action dénonçant les investissements climaticides de Credit Suisse.
Credit suisse a fourni des milliards à des entreprises contribuant massivement à la catastrophe climatique. Le volume de gaz à effet de serre dont il est responsable est supérieur à celui de la Suisse!
Il leur a été demandé de désinvestir : Greenpeace a lancé une pétition dans ce sens avec plus de 400 000 signatures. Face à leur refus obstiné d’agir, Nicolas et d’autres, lors de la grande manif climat d’octobre 2017, ont affiché sur le Crédit Suisse à Bel-Air, la 1re page du rapport du GIEC et des « mains rouges », symboles de sa responsabilité.
Maintenant, la banque veut imposer à Nicolas des milliers de francs d’amende. Or signaler la responsabilité des criminels du climat n’est pas un délit, mais un acte civique indispensable pour faire cesser le ravage.
Pierre Vanek
Mardi 12 novembre dès 10 h 30
Esplanade Saint-Antoine
Dons → breakfreesuisse.org