Des balcons en or

Durant le confinement, quel soulagement de pouvoir au moins respirer sur son balcon. 

Etude balcons Cité Aurea, Genève
Illustrations de principes d’études des balcons de la Cité Aurea.

Un balcon, même petit, représente un plus dans la vie quotidienne : un espace en plein air pour jardiner, boire l’apéro, manger, faire sa gymnastique, etc.

Or, de nombreux appartements en ville en sont privés, particulièrement dans les logements bon marché. À Carouge, les récents immeubles de la Fondation Emma Kammacher, l’ancienne Cité Familia en face de la piscine, avaient été construits sans balcon, en 2017. Les habitant·e·s étaient très déçu·e·s.

Lutte et victoire pour la communauté

Notre camarade Henriette Stebler, avec l’Association de Carouge Est, a lancé une pétition lors de l’été brûlant 2018. En un mois, 620 habitant·e·s et voisin·e·s de ces immeubles ont signé pour réclamer la pose de balcons.

Et la pétition a abouti : la procédure pour obtenir les autorisations est en cours, ainsi que l’appel d’offres pour choisir l’entreprise. Le coût des balcons, important, restera confidentiel, mais la réalisation n’aura aucun impact sur les loyers. Deuxième bonne nouvelle.

Cet automne, tous les logements de la cité nommée maintenant Auréa (clin d’œil aux orpailleurs de l’Arve) seront pourvus de balcons d’environ 6 m2, en métal, avec un plancher de bois, une jardinière et une protection solaire. Préfabriqués, ils seront installés en une seule journée. 

Henriette, qui s’est tant donnée pour la piétonisation des rues de Carouge et la sauvegarde du cinéma Bio, n’a pas été élue au Conseil municipal, mais elle prouve qu’on peut énormément contribuer à une meilleure qualité de vie commune par des engagements de terrain.  

Maryelle Budry