Maudet se sent exclu: il a raison

Ce 6 juillet, le feuilleton a rebondi. Le comité du PLR genevois quasi unanime excluait son conseiller d’État du parti.

Pierre Maudet

Christian Lüscher, en parangon de vertu, avait sonné la charge, récapitulant diverses turpitudes de Maudet, la cerise sur le gâteau étant l’échange avec Simon Brandt évoquant des magouilles internes au PLR.

Rien de bien neuf, la décision du Ministère public d’aller au procès était prévisible aussi dans cette affaire de corruption. En attendant, Maudet dirige toujours l’ombre d’un département et est payé plein pot comme conseiller d’État de pacotille.

Que faire face à ce grand guignol ? Il y a le service après-vente minimal. On votera sous peu pour liquider la « présidence » unique par législature, inventée par la constituante et qu’on a dû violenter pour déloger Maudet dudit poste.

Il existe des projets de loi EàG « en cours » sur la révocation du Conseil d’État et la destitution de conseillères·ers d’État… Démocratiquement, c’est la moindre des choses. Et si le cas Maudet est caricatural, l’immixtion massive de puissances d’argent dans notre système « démocratique » est constante : notre projet plafonnant les montants engagés dans les élections au Grand Conseil et au gouvernement est bienvenu de ce point de vue.

Mais la réponse essentielle est ailleurs : c’est de construire une force politique d’opposition porteuse d’un programme alternatif défendant les intérêts de toutes et tous qui relègue aux oubliettes ces simagrées honteuses.

En attendant certain·e·s prévoient une résistance de PM qui continuerait son œuvre de démolisseur du PLR en créant un parti ad hoc, pour poursuivre sa carrière, jouant sur les contradictions réelles entre la base sociale des libéraux et des radicaux. Pourquoi s’en plaindre ?

Pierre Vanek