Pas de centre de renvoi, ni à Genève ni ailleurs

Depuis mars 2019, date de l’entrée en vigueur de la réforme de la loi sur l’asile, la menace de l’ouverture d’un centre destiné au renvoi des personnes en exil plane sur Genève. La construction devrait débuter bientôt sur un terrain coincé entre une bretelle d’autoroute et le tarmac de l’aéroport.

action non au centre de renvoi Genève, Eric Roset

 L e 19 septembre dernier, une centaine de militant·e·s se sont rassemblé·e·s pour dénoncer ce projet, qui l’automne passé avait été rejeté par une majorité des élu·e·s au Grand Conseil. Un tilleul a été planté sur le site, symbolisant le refus des expulsions et le droit de s’installer.

Plus de 40 associations se sont groupées pour dénoncer ce centre de renvoi. Le terme de «centre» est par ailleurs bien usurpé : il s’agit d’une prison, où les personnes en exil se verront soumises à des horaires stricts d’entrée et de sortie, à des fouilles corporelles et des chambres, où la société civile n’aura pas le droit d’entrer. Une zone de non-droit où les violences de la part des employé·e·s (qui sont légion dans les autres centres de Suisse) ne sont ni dénoncées ni sanctionnées.

Soyons nombreuses et nombreux à la manifestation prévue le 3 octobre à 14 h à la place de la Navigation pour exprimer notre refus d’un tel projet et notre dégoût face aux politiques racistes mises en place par la Suisse.

Aude Martenot