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Sociologie et mouvements sociaux

Lilian Mathieu, sociologue qui s’est déjà illustré par ses travaux sur la prostitution, sur l’art contestataire ou encore sur l’extrême droite, publie aujourd’hui dans la collection La Discorde des éditions Textuel, un livre sur la sociologie des mouvements sociaux. De nombreuses études ont été menées ces dernières années sur le «phénomène» des nouvelles mobilisations, particulièrement sur le mouvement altermondialiste. Souvent peu accessibles pour un public non académique, elles sont rarement sorties d’un milieu universitaire élitaire et restreint. L’avantage de l’ouvrage de Lilian Mathieu est précisément de sortir du jargon habituel des intellectuels pour permettre à chaque militant-e de prendre la place qui lui revient dans la réflexion sur les mouvements auxquels il participe.

Lilian Mathieu, Comment lutter? Sociologie et mouvements sociaux, Textuel, septembre 2004.

Penser radicalement à gauche

Avec une social-démocratie en dérive constante depuis des décénies, des partis communistes traditionnels agonnisants, des extrêmes droites toujours très présentes et une droite patronnale de plus en plus arrogante, difficile d’envisager un redéploiement d’une pensée de gauche radicale dans nos sociétés, s’il n’existait depuis près de dix ans un mouvement social, divers et varié, qui ne cesse de prendre de l’ampleur pour affirmer sa volonter de vivre différement, dans un monde radicalement changé. Le onzième numéro de la revue ContreTemps s’interroge sur les défis qui attendent cette gauche qui ne peut se satisfaire d’aménager le capitalisme et conserve l’objectif de le renverser. On retrouve les signatures de Daniel Bensaïd, Robert Castel, Eustache Kouvélakis, Samuel Joshua, Sandra Laugier ou encore Michaël Löwy, pour n’en citer que quelques-unes… Une nouvelle livraison qui confirme une fois de plus la grande qualité de la revue ContreTemps.

Penser radicalement à gauche, ContreTemps n°11, Textuel, septembre 2004.

La finace contre les peuples – La bourse ou la vie

Le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM), vient de rééditer en collaboration avec le Centre Europe Tiers-Monde (CETIM) et les éditions syllepse, le livre d’Eric Toussaint La bourse ou la vie, sorti en 1998 et déjà traduit en sept langues. Il s’agit dans les fait bien plus qu’une simple réédition. Le texte a été complètement revu, actualisé et augmenté, pour passer de 396 pages à 640.

Entre les aspects actuels de la mondialisation néolibérale et l’analyse historique de l’endettement international et de ses rouages économiques et politiques, Eric Toussaint propose un exposé clair et critique de l’idéologie qui sous-tend les instruments de dominations mis en place par l’occident contre les peuples de la périphérie. Agrémenté d’études concrètes portant sur l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique et en particulier sur les cas du Brésil, de l’Argentine, de l’Irak et du Rwanda, l’ouvrage ne se contente pas de formuler un réquisitoire sévère et argumenté, il offre également des pistes de réflexion pour des alternatives et des moyens d’action. Incontournable.

Eric Toussaint, La finance contre les peuples – La bourse ou la vie, CADTM/CETIM/SYLLEPSE, 2004.

Erik GROBET