Droits des lesbiennes & gays: coalition de Genève

Droits des lesbiennes & gays: coalition de Genève


On ne compte plus les personnes arrêtées, incarcérées, torturées ou exécutées du fait de leur orientation ou de leur identité sexuelle. Y compris dans des pays dits «développés» comme les USA, où certains Etats conservent des lois «anti-sodomie».



Quelques exemples:

  • Arabie Saoudite – janvier 2002 exécution de 3 hommes accusés d’homosexualité.
  • Venezuela – janvier 2002 assassinat d’une transsexuelle et incarcération de ses compagnes de lutte.
  • Egypte – fin 2001 condamnation de 23 hommes jusqu’à 5 ans de travaux forcés.
  • Argentine – 2000 un travesti séro-positif meurt en prison après avoir subi des tortures.
  • Roumanie – 1998 incarcérée et battue, une femme lesbienne doit quitter son propre pays.


C’est pour dire NON à ces violations des droits humains les plus élémentaires que la Coalition de Genève vous invite à participer à une

Manifestation
8 avril 2002 – 16h à 18h
Place des Nations – Genève
Parallèlement à la tenue de la Commission des Droits de l´Homme de l´Onu


En janvier dernier, à l’initiative de Sawasiyah, association pour la défense des homosexuel-les dans les pays arabes, plusieurs organisations ont décidé de se regrouper sous le nom de Coalition de Genève pour la Solidarité Internationale LGBT (Les-biennes, Gays, Bisexuel-les, Transexuel-les).


Il s’agit de Pink Cross, qui est l’organisation gay suisse; du Centre femmes Natalie Barney, association des femmes lesbiennes de Genève; de Dialogai, association homosexuelle et Antenne de l’aide suisse contre le sida à Genève; du Groupe HDH, Homosexualités et droits humains, d’Amnesty International; de 360°, association LGBT; de Sawasiyah «Égale», organisation arabe pour la défense des droits humains des LGBT dans le monde arabe.



C’est la première fois que ces associations se retrouvent ainsi réunies de manière formelle. Au printemps 2001, elles avaient manifesté ensemble devant l’ONU leur soutien aux homosexuels égyptiens emprisonnés, plusieurs membres de solidaritéS étaient aussi présents.



Préoccupées par le sort réservé aux LGBT dans de nombreux pays, nos associations désirent unir leurs efforts sur le long terme, non seulement pour œuvrer à l’intérieur de nos frontières, mais surtout pour atti-rer l’attention sur certains pays qui arrêtent, emprisonnent, torturent et même condamnent à mort des hommes et des femmes sur le seul motif de leur orientation sexuelle. Cela n’est évidemment pas nouveau, mais en Amérique du Sud, par exemple, les violences à l’encontre des homosexuel-les sont souvent le fait de groupes, type «escadrons de la mort», financés probablement par les régimes en place. Dans le cas de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite, c’est l’Etat lui-même qui organise les persécutions. Pourchasser les homosexuel-les, les désigner comme autant d’ennemis publics, coupables d’on ne sait trop quelles atrocités, permet à ces régimes de faire oublier des problèmes autrement plus graves et bien plus dérangeants.



La sacro-sainte morale règne en maître et sa loi est implacable. Aujourd’hui, les homosexuel-les, mais demain?



Partout où la population LGBT est violemment discriminée on assiste à une dérive totalitaire des régimes en place. La coalition de Genève décide de s’ouvrir à toutes les associations LGBT, ainsi qu’à tous les individus concernés par le sujet, et encourage les autres mouvements, partis, associations, groupes à manifester leur solidarité.


Catherine GAILLARD
Présidente du Centre Natalie Barney