Contre les surélévations des immeubles et des loyers: et dun référendum abouti !
Contre les surélévations des immeubles et des loyers: et dun référendum abouti !
Le premier référendum contre une loi votée par la nouvelle majorité de droite du Grand Conseil genevois vient daboutir. Avec 12 328 signatures récoltées en 40 jours, les référendaires dont solidaritéS aux côtés de lASLOCA qui a récolté 6786 signatures, de la Société dArt public, de la Fédération des Associations de Quartier et dHabitant-e-s ainsi que de toute la gauche et les verts, ont fait fort.
En dépassant de près de 80% les 7000 signatures nécessaires, sur un sujet qui nétait pas a priori évident, ils ont démontré que conseiller dEtat ou pas le champion des propriétaires et des régisseurs Mark Muller, maintenant en charge du logement, nen a pas pour autant les coudées franches.
La loi contestée et dont on entend aujourdhui quelle pourrait être abrogée par le Grand Conseil avant même une votation populaire était, parmi ses nombreux autres défauts, une incitation à la mise sur le marché des immeubles à des fins purement spéculatives, sans quelle ne crée aucun nouveau logement répondant aux besoins de la majorité de la population. En effet, les prix de tous les immeubles candidats à surélévation auraient fait un bond: le simple droit à créer des étages supplémentaires étant un cadeau offert aux propriétaires, une «valeur» potentielle nouvelle, même avant ou sans travaux.
Procès dintention? Nullement, dans Le Matin au lendemain du dépôt du référendum Mark Muller lui-même déplore le succès de celui-ci et concède pourtant quen matière de logement créé «cette loi naurait en fait que peu dimpact, puisque la construction détages supplémentaires est une opération coûteuse.» Selon lui, encore la loi «ne devrait engendrer que quelques dizaines de nouveaux logements par an.»
Alors si le projet ne répond daucune manière à la crise du logement, de laveu même dun représentant patenté des propriétaires, à qui profite le crime? Aux locataires? Bien sûr que non A qui alors? Aux propriétaires, cest évident. Affaire à suivre
Pierre VANEK