Les patrons défendent leurs pauvres menacés par l’IN 113 de l’ADG!

Les patrons défendent leurs pauvres menacés par l’IN 113 de l’ADG!


La Chambre de Commerce et d’Industrie de Genève (CCIG) vient de s’offrir la broutille – pour elle – d’une pub pleine page dans La Tribune pour combattre l’initiative «pour une contribution de solidarité des grosses fortunes et des gros bénéfices» (IN 113), portée et défendue essentiellement par solidaritéS et l’Alliance de Gauche, qui permettrait de faire rentrer environ 270 millions par an dans les caisses de la collectivité, au prix d’un effort de la part des riche dosé de manière homéopathique.



Qu’on en juge: pour une fortune de 2 millions par exemple l’impôt supplémentaire serait de 2500 Fr. par an et pour une entreprise déclarant un bénéfice annuel de 2 millions l’impôt supplémentaire serait de 3640 Fr. Les fortunes inférieures a 1.5 millions et les bénéfices de moins d’un million ne sont pas touchés. Avec l’acceptation de l’initiative, les contribuables les plus fortunés continueront à payer encore moins qu’avant la baisse de 12% de l’impôt cantonal que les libéraux ont réussi à faire passer il y a trois ans!



Il faut savoir aussi que, dans le pipe-line législatif nourri par la nouvelle majorité de droite, on trouve des projets visant à réduire de l’ordre de 450 millions par an les recettes du canton. Il faut bien que ces gens là se donnent les moyens d’assécher les recettes de l’Etat pour justifier les projets de coupes dans les services publics, les restrictions de personnel et les privatisations, dont le conseiller d’Etat PDC Pierre-François Unger à montré le chemin en faisant calculer un budget de 5% à la baisse pour les hôpitaux et autres services relevant de son département de la santé et de l’action sociale.



Voter et faire voter OUI, le 2 juin, à cette initiative …c’est donner un signal d’opposition à la politique particulièrement antisociale que la nouvelle majorité de droite, appuyée sur l’UDC, est en train de mettre en route. Voter OUI s’est s’opposer à la politique patronale expliquée par la CCIG dans son annonce: «C’est le nombre de riches qu’il faut augmenter, pas leurs impôts» déclarent-ils en avouant que leur objectif est de «séduire» les contribuables les plus fortunés, pour concurrencer les paradis fiscaux comme «Monaco ou autres lieux accueillants» et approuvant la politique des «cadeaux fiscaux» mise en œuvre pour «attirer des entreprises à Genève».


(pv)