Votation populaire du 29 novembre 2020

2 x OUI

Initiative contre le commerce de guerre   OUI

Le texte est simple.  Le financement des producteurs de matériel de guerre est interdit, que ce soit par la banque nationale, les fondations ou par les institutions de la prévoyance publique et professionnelle.

Voulons-nous que notre argent serve à la guerre ou voulons-nous interdire le financement des entreprises de matériel de guerre ?  Voilà le choix que nous sommes appelés à faire. Le Conseil Fédéral et tous les possédants du pays hurlent à la mort et à l’injustice si cette proposition passe: « Les autres  pays pourront continuer à faire de l’argent avec la guerre, pas nous ! ». Il faut dire qu’il y a beaucoup d’argent à gagner avec la guerre…  Avec la paix, c’est davantage de bien-être que l’on gagnerait. Notre choix est vite fait.

Initiative multinationales responsables   OUI

Début 2015 un comité de personnalités à dominante centriste et religieuse, emmenées par l’ancien sénateur Dick Marti, annonçait une initiative intitulée « Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement ». Cette initiative demande que les entreprises et leurs relations d’affaires contrôlent de manière raisonnable les conditions de travail et environnementales découlant de leurs activités.

Elle paraissait consensuelle, car qui peut refuser que l’économie respecte davantage les droits de l’homme et l’environnement? Connaissant les multinationales visées, on sait bien qu’elles ont tous les avocats nécessaires à leur service pour démontrer qu’elles font de leur mieux.

 Déposée en octobre 2016, cette proposition a pourtant d’emblée suscité des débats contradictoires et de vives polémiques. Les associations patronales, en fonçant tête baissée contre cette initiative, l’accusant de vouloir mettre à mort l’économie suisse, ont fait un mauvais calcul. C’est un vote de principe qui secoue et divise aujourd’hui  la société : l’éthique, le travail des enfants, la destruction de l’environnement sont au coeur des discussions. On va voter pour dire si l’on souhaite que les multinationales actives en Suisse et leurs relations d’affaires respectent ces principes, partout dans le monde, et contrôlent leur respect, ou si on va continuer à fermer les yeux sur tous les abus, au nom du sacro-saint profit. Face à une telle alternative, notre choix ne fait aucun doute.

SolidaritéS, Neuchâtel, Novembre 2020