Votations fédérales 13 février 2022 : échec du Conseil Fédéral
Deux résultats nous réjouissent : le rejet de l’abolition du droit de timbre et le oui à la limitation de la pub pour le tabac. Nous regrettons par contre le rejet du paquet d’aides aux médias, qui aurait apporté un soutien aux médias locaux et à la diversité des expressions.
Abolir le droit de timbre, c’était un cadeau fiscal en faveur des grandes entreprises et des gros actionnaires qui se serait soldé par 250 millions de pertes pour les caisses de l’État, alors qu’ils et elles ont réalisé des profits exceptionnels dans la période covid. Mais leur appétit n’est jamais satisfait. Ce résultat est un avertissement à la droite et au patronat qui entendent continuer à mener des politiques en faveur des privilégiés et au détriment des services publics et des prestations sociales. De bonne augure pour le combat contre la suppression de l’impôt anticipé sur les obligations.
Le oui à la protection des jeunes contre la publicité pour le tabac ne peut que nous réjouir. Les opposants bourgeois n’avaient qu’un argument : la liberté du commerce et de l’industrie ! C’est dérisoire, mais cela reste inquiétant que 45% des votant-e-s y adhèrent. C’est toute la question de la publicité commerciale que nous voulons mettre sur la table. A l’heure où nous devons prendre des mesures radicale pour la protection de la vie et de la planète, y a-t-il encore place pour du gaspillage publicitaire en faveur de la consommation ?
Seule ombre au tableau de ces votations, le refus du paquet d’aides aux médias. La liberté de la presse qui nous est chère implique des médias le plus indépendant possible des intérêts privés. Le soutien de la collectivité doit y contribuer. La campagne a malheureusement apporté plus de confusion que de clarté, puisque nous avons même eu droit à une affiche largement placardée appelant à refuser le paquet pour ne pas soutenir les millionnaires zurichois, affiche évidemment financée par ces mêmes millionnaires puisque la campagne était téléguidée par l’UDC.
L’initiative pour l’interdiction des expérimentations animales et humaines a été rejetée, comme attendu, car elle n’était pas la solution. Cela ne signifie pas l’acceptation de la souffrance animale, en particulier dans les élevages industriels et les abattoirs de la filière alimentaire.
SolidaritéS Neuchâtel, 15 février 2022