demandes au gouvernement neuchâtelois :

La Crise sanitaire et économique du Covid-19 appelle une réponse ferme et sociale

solidaritéS déplore le manque de mesures prises au niveau fédéral et la mise entre parenthèses de la vie politique. La priorité est certes à l’action des autorités et du personnel engagé dans la lutte contre le Covid-19. Nous présentons 6 mesures que les cantons peuvent prendre par les
compétences du Conseil d’État et celles qui découlent du droit de police sanitaire des gouvernements pour sauver des vies d’un danger imminent :

1) La fermeture des lieux de travail non-essentiels est une mesure efficace pour faire chuter les contaminations. Les cafouillages du Conseil Fédéral au sujet des décisions des cantons du Tessin et de Genève sont scandaleux. Le télétravail vaut pour celles et ceux dont les lieux de travail peuvent être dématérialisés, mais il ne faut plus mettre en danger les autres. Les enfants sont aussi confinés à domicile entraînant des tensions et des difficultés dans les familles, ce qui nécessite que le temps de télétravail dans les foyers avec enfants soit réduit, sans baisse
de salaire.

2) Le dépistage systématique est la recommandation centrale de l’OMS contre l’épidémie. Nous demandons que toutes les personnes malades qui le souhaitent puissent se faire dépister à domicile et gratuitement pour permettre des isolements stricts et utiles des malades. En cas de suspicion, le personnel, encore en emploi, des services publics et des entreprises des secteurs essentiels doivent en tous les cas pouvoir accéder aux tests.

3) Les mesures d’hygiènes dans les entreprises et les chantiers, essentiels ou non, doivent être contrôlées par la police. Si les mesures de prévention sanitaire ne sont pas respectées, ces lieux de travail doivent être immédiatement fermés. Faire la chasse aux jeunes dans la rue et fermer les yeux sur ce qui ce passe dans les murs des entreprises est hypocrite et criminel…

4) Le confinement affecte en première ligne les femmes et les enfants victimes de violences domestiques. Il faut prévoir et octroyer une protection particulière pour cette période exceptionnelle. La violence domestique tue et détruit des dizaines de milliers de personnes
chaque années en Suisse, c’est aussi une question de santé publique !

5) Aide d’urgence à l’économie familiale et aux travailleurs temporaires : Les indépendant.e.s et autres travailleuses et travailleurs précaires vivent une catastrophe sociale. Il faut trouver des moyens d’aides directes, justes et à fonds perdus pour soutenir ce tissu économique existentiel qui est mal intégré aux mesures de réduction de l’horaire de travail ou aux allocations pour pertes de gains. Enfin, interdiction des licenciements, en particulier dans les entreprises qui déposent des demandes de réduction de l’horaire de travail !

6) Enfin, la situation dans les écoles doit garantir ’égalité et ne pas pénaliser les enfants qui n’ont pas accès à internet ou à des parents disponibles et capables de faire un boulot de prof’. Surcharger les parents et les enfants avec du travail à distance n’est pas tenable ! Il faut valider les années des élèves des écoles de cette génération si particulière. Les apprentis doivent recevoir dès maintenant des prolongations de contrats.

solidaritéS, le 3 avril 2020

A disposition pour commenter et discuter nos revendications :

Pour les points 2 et 5
François Chédel – Conseiller général – 079 473 83 81

Pour les points 4 et 6
Zoé Bachmann, – Députée – 079 791 73 57

Pour les points 1 et 3

Dimitri Paratte – Conseiller général – 078 911 53 31