Conséquences du covid-19 sur le personnel de santé
David Gygax, syndicaliste au SSP, nous parle en tant que militant de solidaritéS des effets de la crise sanitaire du Covid-19 sur le CHUV et tout son personnel.
Son message : le choix du Conseil Férédal est cohérent avec une vision néolibérale puisqu’il demande aux gens de rester chez eux sans mettre à l’arrêt l’économie et reporte le coût de la crise sur le service public de l’hôpital. Une vieille logique de privatisation des bénéfices et de socialisation des pertes au détriment de la santé des tou-te-s et en particulier des conditions de travail de tout le personnel de santé.
D’un côté, suppression des vacances, explosions des heures de travail sans contrepraties pour un personnel toujours plus pressurisé; de l’autre, on ouvre les vannes pour la contamination en gardant les entreprises et autres open spaces ouverts. Pour les classes dominantes le choix n’a jamais été aussi clair: «la machine doit continuer à tourner pour ne pas impacter leurs profits, les gens n’auront qu’à aller se soigner, et les soignants n’auront qu’à se bouger.» Et le Conseil Fédéral suit…
C’est une gestion antisociale et criminelle de la crise.
C’est aussi, par renversement, la preuve que les services publics (santé, voirie, propreté urbaine, crèches, etc.) sont essentiels à nos sociétés pour fonctionner, quand plus rien ne tourne, ils tournent encore, comme ces moments de crises le laissent voir clairement. Plutôt que des policiers dans la rue, c’est une revalorisation de ces secteurs publics et d’investissements massifs dans ces secteurs publics dont nous avons besoin.
Cette crise révèle que la logique de profit de de consommation est incapable de gérer une pandémie.