Loi CO2 – solidaritéS soutient le référendum

Des collectifs de la Grève climat lancent le référendum contre la Loi CO₂, insuffisante sur le plan écologique et injuste sur le plan social. solidaritéS soutient les jeunes mobilisés pour le climat et participera activement à la campagne et récoltera 8000 signatures.

Car les objectifs fixés dans la loi restent largement en-deçà de ce que l’urgence climatique exige. Alors que la place financière suisse pollue vingt-deux fois plus que la population, la nouvelle loi ne touchera pas aux activités des banques, des multinationales et  des assurances, qui pourront continuer à polluer pour maximiser leurs profits. De 2016 à 2019, Crédit Suisse a prêté 75 milliards à la filière des fossiles. UBS a multiplié par neuf ses investissements dans le charbon l’an dernier. Trois quart des grandes caisses de pension suisses sont sans politique climatique et investissent encore dans les fossiles. La BNS est responsable de 43,3 millions de tonnes d’émissions de CO₂ par an, soit l’équivalent du bilan carbone de toute la population helvétique. 

Car cette loi est socialement injuste
Bien qu’elle prévoie une rétrocession des deux tiers des taxes (avions, mazout, essence…) à la population et aux entreprises, la loi va renforcer les inégalités sociales. Elle péjorera avant tout le budget des moins riches… sans effets concrets sur les modes de production, de déplacements et d’échanges à la source du dérèglement climatique. Le prix de l’essence augmentera, tout comme les billets d’avions, sans pour autant venir dissuader les privilégié-e-s de polluer sans compter. La grande majorité de la population non fortunée paiera l’addition, sans se voir proposer de réelle alternative ! Même constat au sujet des loyers, sur lesquels les propriétaires pourront librement répercuter l’augmentation du prix du mazout ou les rénovations visant à mieux isoler les bâtiments.
Enfin, la loi pérennise le principe de la Bourse du Carbone, qui permet aux pays riches, responsables de la crise climatique, d’acheter des droits de polluer en subventionnant des politiques environnementales dans d’autres pays… Si la Suisse a le devoir historique de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays qui souffrent du réchauffement sans en être responsables, elle ne peut le faire en s’économisant d’atteindre, sur son territoire, la neutralité carbone d’ici 2030. Sans quoi les Accords de Paris ne peuvent être respectés.

Une loi qui offre une bonne conscience écologique à l’économie et aux partis de gouvernement
En vérité, les quelques demi-mesures positives comprises dans cette loi offrent àla majorité politique et aux milieux économiques une bonne conscience écologique à bon prix… tout en fermant le débat autour de la crise climatique pour plusieurs années.

Pour éviter un cataclysme écologique, il est aujourd’hui urgent de rompre avec le modèle de production et d’échange qui détruit nos écosystème, à contresens des propositions contenues dans la nouvelle loi CO₂. Raison pour laquelle solidaritéS s’engage dès maintenant pour le référendum écologiste et progressiste initié par les jeunes mobilisé·e·s pour le climat. solidaritéS participera à récolter les milliers de signatures nécessaires pour renvoyer ce projet à son expéditeur, imposer un réel débat et exiger des mesures fortes et coercitives à même de sauver notre planète !

↓ Télécharger la feuille de signatures