Une grève historique du personnel municipal

Une employée de la Ville de Genève tient une pancarte "Stop arnaque"
Des employées de la Ville en colère

Le 30 septembre, plus de 800 grévistes se sont rassemblé·e·s à Genève contre le blocage des mécanismes salariaux. Des salarié·e·s de la voirie, des espaces verts, de la police municipale, des pompiers·ères, des bibliothèques, des musées, du service social étaient là, en colère !
Leurs panneaux l’exprimaient clairement : « Luttons contre la précarité, pas contre les employés », « Grand Théâtre travail de sueur 7j/7 », « Sans voirie  ville propre c’est fini », « Baisser nos salaires : quel manque de créativité ».

Les grévistes exigent la réintroduction par le Conseil administratif, majoritairement de gauche, des mécanismes salariaux dans le budget 2022. L’annuité, le 13e salaire progressif et la prime d’ancienneté font partie du salaire et ne doivent être utilisés comme facteur d’ajustement budgétaire. Ce n’est pas au personnel de faire les frais des diminutions des rentrées fiscales suite à la RFFA.

Les syndicats dénoncent aussi l’absence de négociation sur plusieurs dossiers en attente depuis des années, comme la cessation anticipée d’activité pour les fonctions pénibles, et les indemnités pour les inconvénients de service horaire. Le statut du personnel doit être respecté et un cadre pour le télétravail, introduit en urgence avec le Covid-19, fixé avec les partenaires sociaux.

Ensemble à Gauche au Conseil municipal a réaffirmé qu’un budget sans les mécanismes salariaux était inacceptable.

Le cortège qui a grossi en cours de parcours s’est conclu par une assemblée générale sous l’ancien dépôt des TPG où les employé·e·s ont voté un préavis de grève reconductible pour le 11 novembre.

Brigitte Studer