Bonnes vibrations sur les ondes

DIMANCHE 13 JANVIER
ARTE • 23 h 30

Les garçonnes: la naissance de la femme du XXème siècle

Documentaire de Kate Botting (GB. 1999-52mn)

Évocation des Années folles tout en archives, un documentaire
amusant et émouvant sur l´ascension des
femmes anglaises sur la scène publique, économique
et civique. Pendant la Première Guerre mondiale, toutes
les femmes se sont mises au travail pour remplacer
les hommes partis au front, et dont beaucoup ne
sont pas revenus. Nombre d´entre elles ont dû continuer
à s´assumer seules. C´est le début d´un mouvement
irréversible qui engendra l´apparition de la première
génération de femmes modernes. Se rebellant
contre les traditions rigides du passé, elles décident de
se montrer et d´afficher leur sexualité en toute liberté.
Ce qui n´est pas toujours du goût de leurs aînées. Des
pistes de charleston aux manifestations des suffragettes
en passant par les séances de fitness, l´industrie du
cinéma et les figures mythiques de l´époque, ce film
évoque les Années folles à travers un mouvement
social déterminant: l´émancipation des femmes.

LUNDI 14 JANVIER
ARTE • 20 h 40

Cinéma: le grand Alibi (Stage Fright)

Film d´Alfred Hitchcock (USA, 1950-111mn / VO st.FR)

Un faux coupable qui se révèle être un vrai meurtrier,
une fausse femme de chambre au service d´une chanteuse
prestigieuse…

Avec: Marlène Dietrich, Jane Wyman, Richard Todd,
Michael Wilding, Alastair Sim.

Londres. Fuyant la police dans la voiture de son amie
Eve Gill, Jonathan Cooper lui raconte le drame dont il
est victime. La chanteuse Charlotte Inwood est arrivée
chez lui, la robe en sang, pour lui demander son aide.
Elle venait de tuer son mari lors d´une dispute au sujet
de Jonathan. Celui-ci s´est alors rendu chez Charlotte
pour récupérer des vêtements et faire croire à une
intrusion extérieure, mais il a été vu par Nellie, la fidèle
femme de chambre de Charlotte…

VENDREDI 18 JANVIER
ARTE • 22 h 15

TchernobylL: un alibi en béton

Documentaire de Bente Milton, Sabine Kemper
et Jørgen Pedersen (All./Dan. 2002-52mn)

Le démantèlement de la centrale de Tchernobyl et la
sécurisation du site continuent de susciter nombre de
polémiques. Deux physiciens experts en nucléaire font
part de leurs doutes quant aux rapports officiels…
Le G7 avait signé dès 1995 un accord avec l´Ukraine et
évalué à 2,3 milliards de dollars le coût total de la mise
à l´arrêt et de la sécurisation du site. Lancé en 1998, le
projet SIP (Shelter Implementation Program) prévoyait
la construction d´un second sarcophage pour
recouvrir la première enveloppe de béton et de matériaux
hétéroclites construite à la hâte au-dessus du
réacteur en 1986. Étalés sur huit ans, les travaux
coûteront 760 millions de dollars (710 pour la communauté
internationale et 50 pour l´Ukraine).

Les rapports officiels font état de 190 tonnes de combustible
qui se trouveraient encore dans le réacteur
détruit. Or, selon le physicien nucléaire russe
Constantin Tchetcherov, le second sarcophage serait
inutile. Le réacteur ne contiendrait plus qu´une infime
quantité de radioactivité susceptible de rayonner car
90 % du combustible nucléaire auraient été propulsés
hors du réacteur au moment même de l´accident.

Ce qui aurait provoqué une contamination beaucoup
plus importante des populations que ne veulent l´avouer
les autorités. Le physicien allemand Stefan
Pflugbeil, qui a étudié la fréquence des cancers autour
de Tchernobyl, aurait tendance à abonder dans le sens
de son collègue Tchetcherov. Les deux experts se rencontrent
devant la centrale détruite et font état de leurs
doutes. Ils sont en effet très sceptiques quant à la
véracité des informations fournies, qu´elles viennent
de sources officielles ukrainiennes ou des lobbies
occidentaux de l´industrie nucléaire.

Sélection de Joël Faivre