Fonction publique vaudoise: l’opaque Decfo / Sysrem ne passe pas !
Fonction publique vaudoise: lopaque Decfo / Sysrem ne passe pas !
Combien étaient-ils, ce 22 novembre dans les rues de Lausanne?
Le Courrier dit 5000, la police 6000 et les organisateurs entre 8000 et
12 000. Peu importe le chiffre exact, car la
réalité est là: cette manifestation contre une
nouvelle grille salariale déguisant mal des
baisses de salaires (voir solidaritéS no 117) fut un vrai
succès. Les secteurs traditionnellement mobilisés
(social, santé, enseignement) fournissant les gros bataillons
des manifestant-e-s.
Comme la nouvelle grille instaure un ralentissement de la progression
salariale, puisque pour atteindre le maximum dune classe, il
faudra désormais 30 ans au lieu des 20 requis actuellement, elle
lèse particulièrement les femmes, plus nombreuses, pour
dévidentes raisons, à connaître des
interruptions de carrière. Doù le slogan,
largement repris «Le gouvernement est bourgeois et
sexiste!».
A cela sajoute la politique du secret peu rassurante
menée, entre autres par le grand argentier Pascal Broulis. Le
syndicat des Services publics (SSP) a dénoncé à
juste titre cet «embroulismini»:
«Après trois séances de négociations, on
ignore encore (mais certainement pas le Conseil dEtat), la
classe de salaire qui sera attribuée à plus de la
moitié des fonctions! Après trois séances de
négociations, le même Conseil dEtat refuse de
donner les éléments permettant de connaître les
critères soi-disant scientifiques pour classer les
employés dans la grille salariale! En résumé: les
fonctions déjà classées lont
été dune manière parfaitement arbitraire.
Lautre moitié ne connaît pas sa fiche de salaire de
lan prochain, date à laquelle le Conseil dEtat
veut procéder à lintroduction du nouveau
système!
Malgré ces manques importants, le Conseil dEtat
connaît déjà le résultat du calcul final: il
annonce que le nouveau système lui coûterait, la
première année, vingt millions de francs. Comment peut-il
lannoncer alors que les négociations ne sont pas
terminées? Comment peut-il lannoncer alors quil
na pas encore classé près de la moitié des
fonctions? Parce quil dissimule et refuse en permanence de
répondre aux questions et demandes des représentant-e-s
du personnel. Et parce quil ne sagit pas, dans
lesprit de la délégation du Conseil dEtat,
de négociations. Il prend simplement les organisations du
personnel pour une chambre denregistrement de ses
décisions. Nous ne pouvons pas laccepter.»
Lassemblée générale de la fonction publique
du 6 décembre, qui se tiendra après la séance de
négociation du 3, représentera donc une
échéance importante pour la suite de la mobilisation. La
perspective dune grève en décembre ou janvier y
sera évoquée.