La vie est trop belle pour être vu derrière un pare-brise


La vie est trop belle
pour être vue derrière
un pare-brise


Jean Batou

Critical Mass revendique la rue comme centre de la vie sociale en ville. Il ne faut pas confondre la rue avec la route ou le parking! Le système automobile est donc visé, autant comme mode de locomotion, que comme idole de la consommation et de l’individualisme prédateur.


«Sortez de vos coffres forts et venez nous rejoindre en plein air, propose un tract… Pour ne plus être dans une zone piétonne comme dans une zone commerciale, ne plus se limiter à suivre une piste, fut-elle cyclable, mais pour des espaces libres qui soient le jardin collectif de la cité, que la ville soit notre parc d’attraction.» Le ton est donné dans le tract-journal VÉLORUTION. (v. p.25)


Bien sûr, les adeptes de la «coïncidence organisée» du vendredi soir ne tournent pas le dos aux revendications d’associations comme l’ATE ou l’ASPIC (pistes cyclables), mais leurs motivations sont plus larges, leur ton plus incisif, leur discours plus global et leurs modes d’action plus radicaux. Ils parlent de transports gratuits, mais certains aussi de resquille organisée. Ils s’organisent contre la répression en diffusant une feuille de conseils: «Vos droits face à la police»


Ils appartiennent pour la plupart à une nouvelle génération politique, indignée par le racisme, le sous-développement, le réchauffement planétaire et la morgue des multinationales, qui invente ses modes d’organisation et ses formes de protestation. Le vendredi 26 janvier, une partie d’entre eux appelait à soutenir les actions prévues contre Davos. Le sous-commandant Marcos n’est pas très loin…


Au cœur de la mêlée, un groupe diffuse une feuille «anarcho-cycliste»: VÉLORUTION. «Les centres-villes sont surpollués par les voitures, le problème du réchauffement planétaire se pose de façon cruciale et nous sommes de plus en plus nombreux/ses à être conscient-e-s des crimes perpétrés par l’industrie pétrolière […] La voiture reste un instrument clé du système économique et urbanistique actuel, et ce malgré les professions de foi écolos rassurantes que se sentent obligé-e-s de fournir tout-e-s les candidat-e-s».


Pour en être, rendez-vous tous les derniers vendredis du mois à 18h00 au Pont des Bergues. Par exemple le 25 mai…