Constituante genevoise et bas salaires…votez «solidaritéS • gauche en mouvement» - Liste 4

Constituante genevoise et bas salaires…votez «solidaritéS • gauche en mouvement» – Liste 4

L’élection à une constituante se distingue de
l’élection à un parlement (municipal, cantonal ou
fédéral), parce qu’elle met – en principe –
prioritairement l’accent sur des options fondamentales.
D’où la volonté de solidaritéS de
présenter une liste anticapitaliste, féministe et
écologiste défendant des objectifs clairs, ancrés
dans une critique approfondie du capitalisme, producteur
d’inégalités sociales, de régressions
autoritaires et de destructions environnementales.

Pour cela, nous appelons à élire des constituant-e-s
issus d’une gauche de gauche, attachés à une
perspective de lutte collective. Nous faisons campagne pour la
défense des conquêtes sociales et écologistes
inscrites dans la constitution actuelle, mais aussi pour de nouvelles
propositions. Parmi elles, un salaire minimum permettant de vivre
décemment. Il devrait être fixé à 4000 Fr.
par mois et indexé (au coût de la vie et à la
propgression du revenu national). Bien entendu, les conventions
collectives pourront toujours fixer des salaires plus
élevés par branche. Un bon moyen de résister
ensemble à la sous-enchère salariale.

A la base des autres droits

Pour nous, les droits au travail, à un salaire permettant de
subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants, à
un revenu minimum pour toutes et tous, à des soins
médicaux de qualité sans égard au revenu, sont le
fondement de tous les autres droits. Nous voulons qu’ils soient
garantis par la constitution.

Nous défendons la fixation d’un revenu minimum qui
garantisse aux retraité-e-s, aux handicapé-e-s, aux
chômeurs-euses en fin de droit… les moyens indispensables
à leur autonomie financière et personnelle. Nous nous
opposons donc à la privatisation des missions du service public,
en particulier de l’aide sociale. Nous voulons enfin garantir un
système de santé public qui assure à tous un
accès égal à des soins de qualité et barre
la route à une médecine à deux vitesses. Pour
cela, il faut encourager la médecine sociale, préventive
et du travail. De même, la constitution doit encourager des
primes d’assurance maladie proportionnelles au revenu et lutter
contre la hausse du prix des traitements et des médicaments.

Mais pour gagner ces batailles, celle du salaire minimum en
particulier, nous savons qu’il ne suffit pas de discours ou de
promesses électorales, comme ces engagements électoraux
de partis gouvernementaux qui finissent aux oubliettes quand il
s’agit de passer aux actes. Ce qui est incontournable,
c’est une mobilisation collective, sur le terrain, sans laquelle
les discours des élu-e-s, même des nôtres, ne
pourront être que du vent.

Comment faire?

C’est pourquoi nous ne nous sommes pas contentés
d’inscrire la revendication du salaire minimum dans notre
programme en attendant les suffrages des électeurs-trices, pour
espérer en parler pendant quatre ans à la constituante.
Nous avons, au contraire lancé – fin juin – une initiative
populaire constitutionnelle pour un salaire minimum cantonal. Et nous
sommes descendus dans la rue, pendant trois mois, pour récolter
des signatures et pour discuter avec des milliers de personnes,
qu’elles disposent ou non des droits politiques.

Cet effort à eu trois résultats:

•     Nous avons fait aboutir l’initiative,
mettant ainsi tous les partis du Grand Conseil au pied du mur. Ils
devront sous peu dire OUI ou NON à l’idée simple
que chaque travailleur-euse à droit «à un salaire
garantissant des conditions de vie décente», mais surtout,
d’ici un an ou deux au maximum, c’est le peuple qui aura
directement, dans les urnes, son mot à dire sur la question.

•     Ensuite, grâce à cette campagne,
nous savons maintenant que cette revendication n’est pas
seulement la nôtre, mais qu’elle est largement
partagée par la majorité de la population.
Aujourd’hui, nos élu-e-s à la constituante pourront
sur cette question parler, non pas au nom de notre seul mouvement, mais
au nom des milliers de signataires de cette initiative,
qu’ils-elles ont rencontré ces derniers mois.

•     En outre, nous avons fait la
démonstration qu’en votant pour les 22 hommes et 22 femmes
de la liste N° 4 «solidaritéS – gauche en
mouvement» à la constituante, vous appuyez une force
politique organisée démocratiquement, dont les paroles et
les actes coïncident, qui s’organise pour faire les choses
et pas seulement les dire… au service du bien commun.

Qui défend les salarié-e-s?

En mars dernier, dans la Tribune de Genève, le porte-parole de
la liste «patronale» à la constituante jouait cartes
sur table. Défendant le dépôt de cette liste il
affirmait: «Il faudra éviter que nos adversaires imposent
de nouveaux droits, comme le salaire minimum…» Et bien, ce
défi-là, nous avons – avec vous – d’ores et
déjà commencé à le relever avec cette
initiative aboutie, sans attendre le scrutin du 19 octobre.

Par ailleurs, il vaut la peine de signaler, parlant de l’exercice
des droits démocratiques, que les partis de droite, notamment
les libéraux et les radicaux, défendent des mesures qui
impliquent, par la hausse du nombre de signatures requis et la
réduction de la période de récolte des signatures,
la suppression de facto du droit d’initiative et de
référendum… A Genève, solidaritéS
est sans conteste la force politique qui a le plus contribué, au
cours de ces dernières années, à
l’aboutissement de nombre de référendums et
d’initiatives progressistes. Nous sommes donc attachés
à ces droits, non seulement en principe, mais parce que nous les
pratiquons au quotidien. 

Pierre Vanek