Defco/Sysrem de l’Etat de Vaud: nouvelle - et dernière? - relance de la mobilisation

Defco/Sysrem de l’Etat de Vaud: nouvelle – et dernière? – relance de la mobilisation

Entre 1500 et 2000 manifestant-e-s ont parcouru le mardi 7 octobre les
rues de Lausanne pour soutenir en particulier les «enseignant-e-s
perdant-e-s», et plus largement, tous les perdant-e-s de la
nouvelle grille salariale de l’Etat de Vaud. Les
négociations, si l’on peut dire, sont en effet
entrées dans leur dernière phase, puisque le gouvernement
a décidé d’aller vite, la date butoir étant
fixée au 31 octobre. La grille salariale devrait
s’appliquer dès le 1er décembre 2008, le nouveau
système de progression entrant en vigueur le 1er janvier 2009.

A ce jour toutefois, plus de 10 000 salarié-e-s (sur les 26 000
concerné-e-s) ignorent encore dans quelle classe salariale ils
figureront. Ils devraient en principe avoir les éléments
pour le déterminer durant le mois d’octobre. Car ils
devront calculer en ligne leur nouveau salaire et leur progression, le
Conseil d’Etat ne leur communiquant que leur ancienneté et
leur classe dans la grille Sysrem. C’est élégant,
non, un patron qui vous modifie votre salaire sans vous dire de
combien? Il semble bien que cette volonté d’aller vite et
cette politique d’informations au compte-goutte n’aient
pour objectif que de mieux jouer de l’effet de surprise pour
amoindrir les réactions.

Pas sûr que le calcul soit bon, puisque déjà les
enseignant-e-s ont annoncé leur volonté de faire
grève et que l’acte de non-conciliation
délivré par l’Office de conciliation et
d’arbitrage rend celle-ci licite.

Pour contraindre le Conseil d’Etat, il faudra néanmoins
pour suivre la relance de la mobilisation de manière unitaire.
Ce mardi, les policiers étaient bien représentés,
mais une négociation distincte leur est réservée…

Par ailleurs, la Fédération des sociétés de
fonctionnaire (FSF, dont fait partie la Société
pédagogique vaudoise) est toujours signataire d’un
«préaccord d’intention», qui pourrait
déboucher sur sa signature des propositions gouvernementales,
condition nécessaire et suffisante à leur entrée
en vigueur. A ce jour, seuls le Syndicat des services publics (ssp) et
SUD rejettent clairement les propositions actuelles du Conseil
d’Etat. La mobilisation n’aura donc rien d’une
promenade de santé.

Daniel Süri