LA MUSIQUE DANS LA GRÈVE EN GUADELOUPE

LA MUSIQUE DANS LA GRÈVE EN GUADELOUPE

La formidable mobilisation populaire qui a entraîné le
succès, après 44 jours, du mouvement de grève
guadeloupéen s’est aussi faite en musique. Pendant ou
après les négociations, durant les manifestations, la
musique était là. Non seulement le style traditionnel, le
gwo ka et ses tambours, mais aussi le rap, le reggae, le zouk, le
dancehall ou encore le RnB, sans oublier le slam. Le plus
célèbre de ces chants est évidemment celui qui a
fait figure d’hymne de la grève générale La
Gwadloup sé tan nou, dont le refrain dit :

La Gwadloup sé tannou,        « La Guadeloupe nous appartient,
la Gwadloup a pa ta yo:     elle ne leur appartient pas :
yo péké fè sa yo vlé         ils ne feront pas ce qu’ils veulent
an péyi annou.             dans notre pays ».

    On le trouvera ici :
www.caribbeanlife.fr/2009/02/la-playlist-speciale-lkp/, avec
d’autres titres, dont certains, diffusés bien avant la
grève, comme Krim Kont la Gwadloup du groupe Soft (2005), ont
été repris par le mouvement populaire. On trouvera la
vidéo de cette douce ballade au contenu revendicatif
ici : http://atelier.rfi.fr/video/soft-krim-kont-la-gwadeloup.

    L’ampleur du mouvement de mobilisation
était telle qu’en réalité, les musiciens
guadeloupéens ne se sont pas engagés dans le mouvement,
au sens où ils auraient frondé collectivement; ils se
sont naturellement retrouvés dans cette mobilisation. Comme le
dit Fred Deshayes, enseignant de droit et chanteur du groupe Soft,
« nous nous sommes simplement fondu dans la
population ».

Daniel Süri